Le document officiel du rapport d'activité 2015 de la CNIL fait le récit des « nouvelles tendances » : géolocalisation des salariés, « non plus via leur véhicule mais via des bracelets connectés ou leur smartphone ». Il est aussi fait état des plaintes relatives aux nouvelles techniques de vidéosurveillance, « via une application sur smartphones ou une webcam, comme pour surveiller la présence en télétravail ».
La moitié des plaintes (500 environ) concernent des dispositifs vidéo filmant les salariés sur leur lieu de travail, « souvent de manière disproportionnée », mais il est aussi fait état de l'accès à la messagerie par les employeurs ou la prise de contrôle à distance des postes de travail : « Madame T. signale à la CNIL un transfert automatique de tous les courriels reçus sur son adresse professionnelle vers l'adresse de sa supérieure hiérarchique, et ce sans information préalable. La CNIL est intervenue auprès de l'employeur, en lui rappelant que de tels envois systématiques étaient excessifs au regard du droit à la vie privée du salarié sur le lieu de travail. L'organisme a cessé ces transferts automatiques, non prévus par la charte informatique, et dont les salariés n'étaient pas informés. »
De + en + de candidats se voient refuser un #emploi suite à un contenu gênant en ligne → RDV ven 9h sur #directCNIL pic.twitter.com/iKF2UVWuoj
— CNIL (@CNIL) 7 avril 2016
Candidats malheureux
Il s'agit aussi des plaintes de ceux qui ne sont pas encore salariés et peinent justement à le devenir, à cause de la fouille systématique des réseaux sociaux par les RH (700 plaintes depuis juin 2014). Soupçonnant que certains contenus ont pu jouer en leur défaveur au moment d'une candidature, ils adressent une demande de déréférencement (pour que le contenu ne soit plus visible dans la page des résultats) soit auprès du site en question, soit directement auprès du moteur de recherche. Si ceux-là refusent ou ne donnent aucune suite à la demande, une plainte peut être déposée à la CNIL qui étudiera sa légitimité.A lire également