Le problème des faux arrêts maladies devient endémique. Alors, pour y faire face, la Sécurité sociale va frapper fort.

La fraude aux arrêts maladies s'est accrue ces dernières années, au point qu'il est même possible de se fournir en faux arrêts sur des réseaux comme Snapchat, et pour des tarifs extrêmement bas. Un phénomène contre lequel la Caisse nationale d'assurance maladie est bien décidée à se battre.
Des arrêts maladies au format sécurisé à partir de juin prochain
Le dernier rapport annuel de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), publié la semaine dernière, est éloquent. En effet, durant l'année 2024, les faux arrêts maladies ont représenté un coût de 42 millions d'euros. Une somme conséquente, surtout quand on la compare avec les pertes estimées pour le même genre de fraude en 2023, de l'ordre de 17 millions d'euros.
Il fallait donc faire quelque chose. Le directeur de la CNAM vient ainsi d'annoncer lors d'un entretien sur RMC qu'un changement drastique allait être apporté sur cette question. À partir du mois de juin prochain, seuls les arrêts maladies utilisant un papier sécurisé (papier spécial intégrant notamment une étiquette holographique et une encre magnétique) seront acceptés. Les praticiens peuvent passer commande de ces papiers sur amelipro.
26 mars 2025 à 12h06
L'IA pourrait aider à détecter les fraudes
« On va arrêter les arrêts de travail papier dont on ne peut pas vérifier la qualité. À compter de juin 2025, on ne prendra que des Cerfa qui sont sécurisés. On a construit un nouveau formulaire avec des systèmes de vérification, comme les QR code, que l'on sait reconnaître » résume Thomas Fatôme.
Mais le combat de la CNAM ne devrait pas s'arrêter là. Le patron de la CNAM a aussi expliqué que, comme beaucoup d'autres entités publiques et privées depuis deux ans, l'Assurance maladie est intéressée par la technologie de l'intelligence artificielle, et ce, pour trouver les fraudeurs.
« On travaille avec différentes start-ups sur différents modèles pour aller traquer les fraudeurs. On est en train de tester ceci et c'est très prometteur » s'est-il réjoui. L'avenir ?
Source : Doctissimo