Selon Wired, les drones utilisés par l'armée des Etats-Unis en Afghanistan auraient été infectés par un programme malveillant d'origine inconnue. Ce dernier a été découvert il y a une quinzaine de jours dans une base aérienne du Nevada. A priori, ce malware enregistrerait les commandes des appareils mais il ne communiquerait pas avec l'extérieur. Il lui serait donc impossible de transmettre les données collectées.
Citant trois sources anonymes, le magazine affirme qu'un « virus informatique a infecté les cockpits des drones américains Predator et Reaper, enregistrant toutes les commandes des pilotes quand ils effectuent à distance des missions en Afghanistan et sur d'autres zones de conflits ».
Une enquête est actuellement menée par les services spécialisés afin de déterminer l'origine et la nature du programme. En attendant leurs conclusions, certains avancent l'hypothèse d'un simple virus transféré par le disque dur externe d'un ou plusieurs pilotes à distance. Pour l'instant, les experts ont simplement constaté que le programme parvenait à se diffuser même après l'avoir supprimé. « Nous l'éliminons, mais il revient à chaque fois. Nous pensons qu'il n'est pas très dangereux, mais en fait nous n'en savons rien » ajoute une source anonyme.
Face à ces critiques, notamment quant à la faiblesse de la sécurité des drones, l'Air Force n'a fait aucun commentaire.
Mise à jour : L'armée américaine a tenu à démentir une partie des informations publiées par le site Wired. Dans un communiqué, elle précise que les postes infectés par le programme malveillant font partie « du système de contrôle au sol des opérations des appareils sans pilote ». En outre, ce malware serait plutôt bénin puisqu'il a été qualifié de « simple nuisance, de type courant » par les autorités. L'armée considère donc que le logiciel ne constitue donc pas une menace opérationnelle.
Version initiale publiée le 10/10/2011 à 11h14