Après la suspension du programme de livraison par drone de la Poste suisse au mois de mai de l'année dernière, les vols s'apprêtent à décoller à nouveau, dès lundi 27 janvier.
Un conseil d'experts a délivré son feu vert après cinq mois d'examen des risques et du processus de sécurité. Mais ils délivrent également plusieurs nouvelles recommandations de sécurité.
Deux crashs causés par des malfonctionnements
Suite à deux crashs, la Poste suisse et le constructeur de drones américain Matternet avait mis en pause l'expérience dans l'ensemble du pays helvétique. Des malfonctionnements au sein de la flotte de drones, notamment sur le parachute de l'un des drones s'étant crashé, avait poussé les deux entités à mettre en place un « conseil d'expert » indépendant composés de spécialistes de l'aviation pour mieux examiner la situation.« Rien ne s'oppose à la reprise des vols », a indiqué le professeur Michel Guillaume, responsable du Centre d'aviation de la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) et membre dudit conseil, dans un communiqué publié par la Poste et repris par le média suisse Le Matin.
Le conseil d'experts certifie un niveau de sécurité élevé et l'ensemble des livraisons par drone à travers le pays reprendra dès ce lundi 27 janvier.
Plusieurs recommandations pour améliorer la sécurité en vol
Le conseil d'expert demande notamment à Matternet de donner « plus de contrôle » à la Poste dans le contrôle des drones et la capacité d'inspecter régulièrement la flotte. Ils souhaitent aussi que l'entreprise se dote d'un directeur de la sécurité et améliore ses protocoles de vérification de l'état des drones.Des essais ont été réalisés sur la flotte et Matternet a d'ores et déjà amélioré son système de vol, les appareils étant désormais plus stable en cas de vent. Plus de 2 000 vols d'essai ont été réalisés en Suisse depuis mai 2019, sur une distance totale de 17 000 km, pour mesurer la fiabilité des nouveaux drones. Le communiqué conjoint de la Poste et Matternet affirme que la flotte dépasse désormais les recommandations de l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) et du Service suisse d'enquête et de sécurité (SESE) en termes de sécurité.
La reprise des livraisons par drone n'est évidemment pas sans danger. Il n'est pas possible d'exclure totalement les risques dans le domaine de l'aviation, affirme le communiqué. Mais le jeu en vaut la chandelle : depuis le lancement du programme en 2017, les livraisons de sang en urgence à l'hôpital Tessin EOC, première institution à faire appel au service, ont gagné en moyenne 45 minutes de vitesse face aux transports traditionnels.
Source : The Verge