Angell Bike et son fondateur Marc Simoncini veulent réussir un tour de force : faire du vélo made in France une référence dans le monde.
En 2019, Marc Simoncini (notamment fondateur de Meetic) créait Angell Bike, une start-up qui commercialise des vélos à assistance électrique grand public made in France.Cela avec l'ambition affichée de partir à la conquête de l'Hexagone et de se lancer à l'international dans la foulée, grâce à son association avec le Français Seb, qui l'aide à assembler les machines.
Le vélo 100 % fabriqué en France, une mission loin d'être facile
Commercialiser un vélo 100 % made in France est un pari ô combien osé et risqué, mais visiblement calculé dans le cas d'Angell. Si la volonté est là, certains moyens manquent. Ou du moins, manquaient. Pour fabriquer le cadre en aluminium des vélos (il en existe deux modèles) de la marque Angell Bike, Marc Simoncini a dû faire preuve d'inventivité, en trouvant de l'aide auprès de la filière aéronautique, faute d'acteur cyclo français compétent. Deux à trois ans plus tard, le constat est clair : faire fabriquer un cadre en aluminium en France coûte huit fois plus cher qu'un concurrent qui le fait fabriquer en Asie.
C'est finalement l'association avec Seb qui a sauvé (et boosté) l'activité d'Angell Bike. Un partenariat stratégique (Angell apporte toute la partie software, Seb son savoir-faire d'industriel) qui aujourd'hui permet à la start-up de proposer un vélo intelligent à assistance électrique de moins de 17 kg, pour un peu moins de 3 000 euros, ce qui n'est pas donné non plus. Mais difficile de faire mieux actuellement, en produisant 100 % français.
Fabriqué pour les déplacements quotidiens en ville, le vélo estampillé Angell a vocation à devenir une véritable alternative à la voiture, d'abord en France, puis dans le reste du monde donc. À noter que si le coût des vélos Angell peut paraître encore élevé pour le particulier, la start-up propose une solution de leasing pour les entreprises, comme elle l'indique sur son site internet.
7 clients Angell sur 10 ne possédaient pas de vélo
« Aujourd'hui, nos clients sont des CSP +, voire ++, qui ont entre 40 et 50 ans », confie Marc Simoncini sur BFM Business, qui se satisfait que « le hasard a fait, ou notre talent ou les deux, que 72 % des clients Angell sont des gens qui n'avaient jamais eu de vélo avant », confirmant ainsi un report de la voiture au vélo à assistance électrique.
Concernant la maintenance des vélos Angell Bike, ces derniers ne possèdent pas de courroie (mais plutôt une chaîne) et limitent leur entretien. Il existe cependant un atelier, à Saint-Ouen, qui rapatrie les vélos qui ne peuvent pas être réparés au domicile des clients (un service existe en ce sens), avant de les réexpédier à leur propriétaire.
Angell prépare aujourd'hui une levée de fonds qui devrait lui permettre, une fois aboutie, de mettre le cap sur l'Europe dans un premier temps (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Norvège, Suède, Espagne, Italie), avant de s'adresser au marché nord-américain et asiatique par la suite.
Source : BFMTV