La remise à plat des gammes d’enceintes Bluetooth portables se poursuit chez JBL. Aujourd’hui, c’est le modèle intermédiaire – la Charge – qui fait peau neuve avec au menu le Bluetooth 5.1, le mode « party », un port USB type C et l’arrivée d’un tweeter.
En l’espace de quelques mois, JBL aura donc revu la majorité de ses enceintes Bluetooth portables. Nous nous sommes pour l’heure focalisés sur les modèles les plus légers du constructeur depuis la Go 3 jusqu’à la Flip 5 en passant par la Clip 4. Aujourd’hui et attendant de tester de nouvelles Xtreme ou Boombox, c’est la Charge 5 qui pose ses valises chez Clubic. Rappelons que dans la nomenclature JBL, la Charge 4 était ce que l’on peut considérer comme un modèle intermédiaire : un petit peu encombrante pour être emmenée partout avec soi, elle restait malgré tout sous la barre fatidique du kilo et pouvait trouver sa place dans n’importe quel sac à dos. Il en va de même pour la version 5.
Fiche technique de la JBL Charge 5
Comme souvent chez JBL, la Charge 5 ne remplace pas complètement son « ancêtre » et on trouve encore chez de nombreux revendeurs, mais aussi chez JBL lui-même, la Charge 4 à l’heure où nous écrivons ces lignes. L’occasion de profiter d'une (petite) remise puisque JBL ne la vend « plus que » 169 euros quand la grande sœur se négocie 10 euros de plus.
La JBL Charge 5, c’est :
- Puissance : 30 W (HP graves) / 10 W (HP hautes fréquences)
- Haut-parleurs : Deux, 52 x 90 mm (graves) / 20 mm (hautes fréquences)
- Réponse en fréquence : 65 Hz – 20 kHz
- Rapport signal/bruit : > 80 dB
- Connectivité : Bluetooth v5.1
- Autonomie : jusqu’à 20 heures
- Temps de charge : environ 4 heures
- Certification : IP67
- Dimensions : 223 x 96,5 x 94 millimètres
- Poids : 960 grammes
- Prix et disponibilité : déjà disponible, à partir de 179 €
Alors que les différences entre Go 2 / Go 3 et Clip 3 / Clip 4 étaient mesurées, on voit d’emblée que JBL a plus largement revu sa Charge afin d’ajouter un tweeter pour épauler le haut-parleur dédié aux graves. L’introduction du Bluetooth 5.1 – enfin serait-on tentés de dire – est une autre nouveauté. Enfin, JBL a renforcé la protection de son enceinte avec la certification IP67 en lieu et place de l’IPX7 qui caractérisait la Charge 4.
Un beau bébé d’un peu plus de 22 centimètres
À chaque nouvelle génération d’enceintes Bluetooth, et ce, quelle que soit la gamme concernée, JBL opère de petites retouches esthétiques tout en restant fidèle aux lignes générales du précédent produit. Le constructeur cherche ainsi à faire évoluer ses produits sans faire fuir ses clients : numéro un des ventes sur ce segment de marché, JBL doit se dire que le design de ses enceintes plait… et il a raison ! En tout cas, chez Clubic, nous apprécions beaucoup la forme « ballon de rugby » de la Charge 4 et nous aurions été déçus de ne pas la retrouver sur la Charge 5. Au premier coup d’œil posé sur l’enceinte, on peut même avoir du mal à les identifier tant les deux Charge sont proches l’une de l’autre : la Charge 5 force toutefois encore un peu plus les arrondis.
Un rien plus longue (3 millimètres) que la Charge 4, notre modèle du jour est une enceinte qui se transporte aisément : elle ne mesure qu’un tout petit peu plus de 22 centimètres pour moins de 10 cm de large / de haut. De plus, son poids – en diminution de 5 grammes – est très raisonnable : 960 g. Bien sûr, il n’est pas question de la trimbaler partout avec soi comme une Go ou une Clip, mais elle a le format idéal pour nous suivre au cours d’un week-end au bord de la mer ou plus si affinités. Il est d’ailleurs à noter que sensiblement moins encombrante qu’une Boombox par exemple, elle est suffisamment lourde pour être bien plus « stable » qu’une Go : combien de fois, cette dernière s’est retrouvée par terre parce qu’on la voit à peine sur un coin de table.
À la manière de ce qu’il a fait sur d’autres modèles, JBL a profité de cette refonte du modèle Charge pour lui apporter quelques modifications, certaines positives, d’autres que l’on regrette. En premier lieu, soulignons bien sûr la certification IP67. À l’immersion prolongée (jusqu’à 30 minutes à 1 mètre de profondeur) de la Charge 4, notre petite nouvelle ajoute donc une protection contre les poussières, particulièrement indiquée pour les sorties à la plage dont nous parlions précédemment. Hélas, comme il l’a fait sur la Flip 5, JBL a aussi décidé de se débarrasser de l’entrée auxiliaire. Sans doute l’a-t-il fait pour se simplifier la vie. Peut-être ses clients n’exprimaient plus un tel besoin ? Reste que nous regrettons de ne plus avoir cette connectique jack 3,5 mm.
Ne forçons pas le trait et une enceinte comme la Charge 5 se connecte plus généralement en Bluetooth… en l’occurrence Bluetooth 5.1 puisque JBL a enfin adopté cette (pas si) nouvelle norme. En réalité, nous ne l’attendions pas tant que ça dans la mesure où pour le particulier, cela n’a pratiquement aucune incidence. Nous aurons l’occasion d’y revenir, mais nous apprécions par contre que la fonction powerbank ait été conservée. Enfin, terminons ce petit tour d’horizon par un point que nous ne comprenons pas. Alors que la Charge 4 existe en 12 coloris, il n’en subsiste que 7 pour la Charge 5 : vert, rouge, rose, sarcelle, bleu, noir, gris et blanc.
Application limitée et modes « party » / « stéréo »
Pour exploiter la Charge 5, il faut se tourner vers les quelques boutons idéalement placés sur le dessus de l’enceinte, les connecteurs USB-C pour la recharge et USB-A pour la fonction powerbank sont eux sur l’arrière de la bête. JBL n’oublie aucune des fonctions essentielles côté contrôles : mise sous tension, appairage Bluetooth, lecture / pause, piste suivante (mais toujours pas précédente) et réglage du volume. Un petit regret en revanche, il n’est pas question de prendre des appels avec cette enceinte puisque JBL n’a pas jugé bon d’intégrer de microphone / de kit mains-libres. Ce n’est toutefois pas une surprise, c’était exactement la même chose sur la Charge 4. Même chose également côté gestion du multipoint, deux appareils peuvent se brancher à la Charge 5.
Une connexion qui ne pose d’ailleurs pas le moindre problème et l’appairage avec notre smartphone par exemple se fait très rapidement. En revanche, nous ne pouvons réprimer une certaine déception vis-à-vis de l’environnement logiciel. Nous l’avions déjà signalé au moment de tester la Flip 5 et les choses n’ont pas évolué : JBL ne propose toujours pas d’application « compagnon » digne de ce nom. Sur notre smartphone, nous avons certes installé JBL Portable – anciennement JBL Connect – mais l’outil est très succinct. Pas d’égalisation du son par exemple et s’il est possible de mettre à jour le micrologiciel de l’enceinte, il s’agit surtout de mettre en avant les modes « party » et « stéréo ». Le premier vise à associer jusqu’à 100 enceintes pour un côté très « festif ». Le second se contente de deux Charge 5 afin d’obtenir un rendu stéréo car, oui, de base l'enceinte est monophonique.
Un tweeter bénéfique
Avant d’entrer dans le vif du sujet et d’attaquer le rendu audio proprement dit, il nous faut évoquer un très net progrès réalisé par JBL sur un point que l’on peut avoir tendance à oublier : la latence. Il s’agit d’un problème qui touche de nombreuses enceintes Bluetooth et qui, décalant le son et l’image à la lecture d’une vidéo, peut être très désagréable. La Charge 4 était affectée par ce défaut, mais grâce à l’entrée auxiliaire, on pouvait contourner le problème. Sur la Charge 5, point de jack 3,5 mm… mais heureusement, aucune latence n’est à déplorer.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, JBL a également apporté quelques jolies améliorations au rendu audio de son enceinte. Rappelons que la Charge 5 est dotée d’un tweeter dôme dédié au « hautes fréquences » en plus de l’imposant haut-parleur prévu pour les basses. Ce dernier est évidemment très à l’aise et garantit, comme sur la Charge 4, des basses rondes et puissantes. Mais alors qu’elles pouvaient avoir tendance à se détacher du reste du spectre sur la précédente génération, les choses paraissent ici beaucoup plus équilibrées. Les creux observés autrefois (autour des 100 Hz et des 4 kHz) disparaissent en partie avec la Charge 5.
Nous apprécions le traitement réservé aux médiums et l’ensemble du spectre profite d’une belle présence. Les voix sont particulièrement bien traitées et s’il fallait émettre une critique, ce serait du côté des aigus qui semblent sous-représentés : les mélomanes les trouveront un peu ternes, mais pour la plupart des oreilles, le résultat sera très bon. De plus, nous préférons retenir les efforts fournis par JBL afin de doper la puissance d’une Charge 4 qui peinait à fort volume. Là, on part avec une réserve de puissance plus importante et, pour ne rien gâcher, la Charge 5 est capable de monter plus haut avant que des imperfections ne se fassent sentir.
Pour terminer, évoquons la question de la batterie. La Charge 4 était une remarquable compétitrice et il est bon de remarquer que la Charge 5 fait aussi bien. L’autonomie annoncée par JBL (20 heures) est nettement dépassée (environ 25 h) alors que nous étions à environ 50% de la puissance, un petit peu mieux que sur la Charge 4. Aucun changement en revanche du côté de la recharge – elle nécessite toujours 4 h pour revenir à 100% – ou du côté de la fonction powerbank. Ici, l’idée est simple : on profite d’un port USB-A pour recharger un smartphone. Cela peut se faire alors que l’enceinte est allumée, mais cela peut aisément diviser par deux son autonomie.
JBL Charge 5 : l'avis de Clubic
JBL capitalise une fois de plus sur les réussites d’un modèle largement apprécié pour lui offrir une seconde jeunesse. Il n’est donc pas question de révolutionner le concept de la Charge 4, simplement de le faire progresser là où cela était nécessaire.
La certification évolue vers l’IP67 et la résistance aux poussières. Le Bluetooth évolue vers le 5.1 et le haut-parleur autrefois solitaire reçoit le renfort d’un tweeter très efficace. La puissance de l’enceinte s’en trouve améliorée sans que cela ait une influence sur son autonomie.
On regrette forcément la perte de l’entrée auxiliaire, mais c’est à peu près le seul véritable défaut que nous lui avons trouvé.