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Blue Origin annonce être capable de produire les matériaux nécessaires aux panneaux solaires en utilisant seulement des produits de la Lune.

La firme fondée par Jeff Bezos pour participer à la conquête spatiale aurait réussi à mettre au point un procédé original lui permettant d'obtenir (notamment) du silicium à partir de matériaux lunaires. Ce qui favoriserait la construction de panneaux solaires sur le satellite de la Terre, indépendamment de potentielles « importations ».

Du silicium made in Luna

La Lune est à nouveau à la mode. Avec les missions Artemis, la NASA veut, dans les prochaines années, de nouveau amener des astronautes sur le sol de notre satellite, pour ensuite y installer la toute première base humaine. Un vieux rêve de notre espèce qui pose évidemment les questions de l'assouvissement des besoins des personnes présentes, dont ceux en énergie.

Et dans ce domaine, Blue Origin aurait déjà une solution à proposer, baptisée « Blue Alchemist ». L'entreprise américaine aurait, en effet, réussi à obtenir du silicium, matériau de base des panneaux solaires, à partir de produits purement lunaires. Plus exactement, il s'agirait d'un substitut de ces derniers, un simulant de régolithe, dont les propriétés chimiques sont similaires à celles des roches lunaires.

Et du carburant en rab !

À travers un processus utilisant l'électrolyse et mené à très haute température (1 600 degrés Celsius), Blue Origin aurait réussi à séparer l'oxygène du fer, du silicium et de l'aluminium disponibles dans ce matériau. L'invention permettrait par ailleurs de produire du verre, qui serait utilisé comme revêtement protecteur des panneaux solaires sur la lune.

Et ce ne serait pas le seul bénéfice de la découverte puisque de l'oxygène serait aussi rendu accessible par cette opération, oxygène utilisé comme combustible pour le décollage des fusées spatiales. De quoi intéresser la NASA qui réfléchit à la construction d'un gazoduc de 5 kilomètres de long sur l'astre stellaire, afin d'acheminer le carburant de son lieu de production à une unité de stockage.

Enfin, pour ne rien gâcher, la société américaine explique que cette avancée pourrait aussi être utile à la production terrestre d'énergie. Le processus n'utiliserait, en effet, aucun produit chimique dangereux, et pourrait donc améliorer l'industrie du photovoltaïque. Alors, progrès décisif ?

Source : Wccftech