La NASA a annoncé sur son site le lancement d'un appel d'offres auprès d'entreprises privées, pour collecter des échantillons de roches lunaires. L'agence spatiale est prête à débourser jusqu'à 25 000 dollars
pour ces échantillons.
Cet appel d'offre, notamment posté sur Twitter par Jim Bridenstine, administrateur de la NASA, pourrait aboutir à la première transaction de ressources extra-terrestre de l'histoire.
Jusqu'à 25 000 dollars pour 500 grammes de roches lunaires
Dans un article de blog publié sur le site de la NASA, Jim Bridenstine explique que cet appel d'offre est lancé dans la prolongation du programme Artemis, qui doit conduire un homme et une femme vers la Lune pour 2024.
Le principe du contrat serait le suivant : l'une ou les entreprises (américaines ou internationales) sélectionnées prélèveront des échantillons qui resteront sur place, sur la Lune. « Si elles peuvent stocker les échantillons dans un conteneur approprié et envoyer les images et les données à la NASA pour prouver que ces échantillons ont été collectés et peuvent être transportées sur Terre, la NASA paiera l'entreprise entre 15 000 et 25 000 dollars », explique l'article de la NASA.
Par « échantillons », la NASA évoque entre 50 et 500 grammes de régolite lunaire, disponible à la surface. Les sommes promises seront versées en plusieurs temps : 10 % de la somme après la sélection, 10 % de la somme au moment du lancement de la mission et 80 % de la somme à la récupération des données.
La NASA, seule propriétaire des échantillons
L'agence, qui ne précise pas pour quelles recherches sera utilisée la roche lunaire, ne détermine pas non plus comment elle récupérerait ces échantillons. « L'agence déterminera la méthode de récupération du régolite lunaire transféré à une date ultérieure », indique la NASA.
Du reste, la NASA précise qu'elle sera seule « propriétaire » des matériaux lunaires, soulevant quelques questions. En effet, depuis 1967 et selon le Traité de l'espace, les pays ne peuvent s'approprier un espace extra-atmosphérique. Néanmoins, les Etats-Unis souhaitant encourager l'exploitation des ressources spatiales, à l'image du décret signé par Donald Trump en avril dernier, le pays soutient l'idée selon laquelle si une entité (entreprise, agence, pays…) peut extraire une matière de l'espace, cette matière lui appartient.
Notons qu'avec cet appel d'offre, le commerce des ressources minières de la Lune pourrait nécessiter cadre juridique plus défini.