Avec en ligne de mire une accélération du remplacement des chaudières fonctionnant avec des énergies fossiles, le gouvernement annonce de nouveaux fonds débloqués pour l'année 2024.
Pas moins de 300 millions d'euros supplémentaires ont été annoncés comme budgétisés par le ministère de la Transition énergétique.
Vous aimez le fioul et le gaz ? Pas le gouvernement
Dans la perspective de tenir au mieux les engagements pris par la France pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030, le gouvernement annonce le déblocage de nouveaux fonds destinés à accélérer la transition dans le domaine du logement. Plus spécifiquement, c'est la rénovation énergétique qui est en ligne de mire, et dans le collimateur du ministère de la Transition énergétique se trouvent notamment les chaudières fonctionnant à l'énergie fossile. D'emblée, pour tenter d'améliorer votre consommation énergétique, vous pouvez par exemple vous tourner vers un thermostat connecté. En effet, si le fioul a longtemps été une énergie bon marché, son prix ne cesse de croître, avec une instabilité notamment liée à son indexation sur le prix du baril de pétrole.
Pour ce qui est de la vision d'avenir proche, le gouvernement souhaite enjoindre davantage de foyers à franchir le pas. Il les encourage notamment à remplacer (idéalement) leur chaudière fonctionnant à l'énergie fossile par une pompe à chaleur. La question des chaudières fonctionnant au gaz et un potentiel effet contre-productif qu'aurait un remplacement rapide d'installations récentes, tant sur le plan écologique que financier, font l'objet de débats.
Dans cette perspective, France Rénov' et l'une de ses aides financières majeures, MaPrimeRénov', bénéficient d'une augmentation de budget importante, avec 300 millions d'euros supplémentaires pour 2024. Parmi les chiffres qui déplaisent au gouvernement, il y a notamment les 2,7 millions de résidences principales qui sont chauffées avec une chaudière au fioul en 2021, selon le Centre d'études et de recherches économiques sur l'énergie (CEREN).
La prestation d'accompagnement est désormais entièrement prise en charge pour les plus modestes
Pour ce qui est du gaz naturel et du gaz liquéfié, le nombre est encore plus grand, avec 11,2 millions de foyers, aussi bien au niveau individuel que collectif concernant le mode de chauffage. Il y a donc du pain sur la planche pour opérer une transition rapide telle que souhaitée par le gouvernement, car le ministère de la Transition énergétique souhaite passer de 90 000 rénovations énergétiques d'ampleur en 2023 à 200 000 en 2024.
Le secteur du logement représente actuellement 11 % des émissions de gaz à effet de serre en France, soit 48 millions de tonnes d'équivalent CO2. Depuis le 1er janvier 2022, un décret interdit toute nouvelle installation de chaudière fonctionnant au charbon ou au fioul en France. Il n'y a pour l'instant pas d'obligation légale à remplacer votre installation existante, mais pour anticiper et connaître vos droits à de potentielles aides, avec par exemple la prestation d'accompagnement des ménages les plus modestes désormais entièrement prise en charge, vous pouvez dès à présent vous rendre sur le site MaPrimeRénov'.
Sources : Actu.fr, BFMTV, Ministère de la Transition énergétique