Les tarifs n'avaient plus augmenté depuis le mois de février 2020. La dernière hausse fait suite aux recommandations de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
À l'instar de la prime à la conversion, dont le montant a été plafonné à 5 000 euros pour l'achat d'un véhicule hybride rechargeable ou électrique à compter de ce lundi, les tarifs de l’électricité ont aussi été revus. Depuis le 1er août, ces derniers ont augmenté de 1,54% TTC. Cette hausse fait suite à celle de 2,4% TTC du mois de février.
24 millions de foyers concernés par la hausse du 1er août
Après une forte hausse des tarifs réglementés de l'électricité en juin 2019 (près de 6%) puis une autre en août (+1,3%), 2020 est pour le moment plus calme pour les consommateurs, qui depuis le début de l'année, n'ont eu qu'à subir une "modeste" hausse des tarifs de 2,4% en février, qui concernait alors 25 millions de foyers.
La Commission de régulation de l'énergie (CRE), qui détient le pouvoir de fixer le montant de l'évolution des tarifs réglementés de l'électricité depuis décembre 2015 en fonction des coûts de l'énergie, du transport et de la commercialisation, avait proposé le 10 juillet au ministère de la Transition écologique et solidaire et au ministère de l'Économie et des Finances une augmentation des tarifs réglementés de vente d'électricité d'EDF et des entreprises locales de distribution (ELD) de 1,54% en moyenne.
Celle-ci est désormais en vigueur depuis le 1er août 2020, et concerne environ 24 millions de foyers. Elle est très exactement de 1,54% pour les particuliers (tarifs bleus résidentiels) et de 1,58% pour les professionnels.
La CRE milite pour des tarifs fixes chez les fournisseurs alternatifs
Dans un rapport publié à la fin du mois de juillet, la Commission de régulation de l'énergie a annoncé qu'une réforme du dispositif de l'accès régulé à l'énergie nucléaire historique (ARENH) doit être pensée. Ce mécanisme impose aujourd'hui à EDF (qui domine le mix énergétique français) de vendre jusqu'à 100 TWh d'électricité nucléaire à ses concurrents, chaque année, et ce à un prix fixe de 42 euros par MWh.
Lorsque le plafond est franchi, cela a des conséquences sur les tarifs de l'électricité, poussant ainsi les fournisseurs à récupérer de l'énergie à un coût plus important sur le marché de gros, ce qui crée une distorsion de la concurrence et pousse les fournisseurs alternatifs à faire grimper la facture. La CRE souhaite ainsi que les consommateurs puissent bénéficier d'offres fixes, pour ne plus subir les différentes fluctuations.
Source : service-public.fr