L'autorité administrative indépendante propose une hausse de 2,4 % des tarifs réglementés, et ce, dès le mois de février.
Les consommateurs français risquent d'avoir à subir une nouvelle hausse des tarifs réglementés de l'électricité le mois prochain. Lundi 20 janvier, l'AFP a diffusé une brève dans les médias, dans laquelle elle rapporte la volonté de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) d'augmenter les tarifs de 2,4 % pour les particuliers et les petits professionnels. Il y a sept mois, les Français avaient connu une hausse de 5,9 %.
Une hausse des tarifs souhaitée dès le 1er février 2020
Comme à chaque début d'année, la Commission de régulation de l'énergie fait sa proposition. L'autorité administrative indépendante, qui veille au bon fonctionnement des marchés de l'électricité et du gaz naturel en France, bénéficie du pouvoir de fixer le montant de l'évolution des tarifs réglementés de l'électricité depuis le 8 décembre 2015. Pour l'anecdote, notons que les tarifs réglementés de vente (TVR) sont proposés par EDF et certains distributeurs locaux.Cette fois-ci, la CRE met sur la table une hausse de 2,4 % TTC des tarifs bleus résidentiels et des tarifs bleus applicables aux consommateurs professionnels qui seraient éligibles. Elle représenterait un montant annuel de 21 euros en moyenne sur la facture d'un particulier. Ce projet de décision a été soumis au Conseil supérieur de l'énergie (CSE) pour avis, ce second organisme n'ayant qu'un rôle global consultatif. La CRE souhaite que la hausse des tarifs entre en vigueur très rapidement, au 1er février 2020.
L'ultime pouvoir de décision est malgré tout placé dans les mains du gouvernement. Celui-ci dispose d'un délai de trois mois pour s'opposer au tarif proposé par la CRE.
La CRE en mission « rattrapage »
La Commission de régulation de l'énergie justifie sa décision par « l'augmentation du coût de l'approvisionnement » sur les marchés, ainsi que par « la prise en compte du rattrapage sur deux ans de l'écart entre coûts et tarifs au cours de l'exercice 2019 ». Il y a quelques mois, le gouvernement s'était opposé à une hausse de 1 % à appliquer à partir du 1er août 2019, toujours sur proposition de la CRE.En Irlande, deux entreprises vont investir 300 millions dans une ferme solaire de 500 MW
En revanche, le gouvernement avait fini par accepter une forte hausse de 5,9 % des tarifs l'hiver dernier, appliquée le 1er juin 2019 après avoir gelé les tarifs lors de l'hiver 2018-2019 à la suite de la crise des gilets jaunes.
Source : Capital / AFP