Poussé par le gouvernement chinois, le système de navigation Beidou veut concurrencer le GPS américain et fournir une couverture mondiale d'ici 2020.
Depuis l'élection de Donald Trump comme président des États-Unis d'Amérique, les relations entre le pays de l'oncle Sam et la Chine se sont tendues. Et la guerre commerciale fait rage entre les deux pays, pas que sur les droits de douane. La Chine veut désormais clairement concurrencer le fameux GPS américain (géopositionnement par satellite) grâce à son propre système Beidou, déployé en 2000. Le gouvernement chinois a bien l'intention de damner le pion des Américains en investissant pas moins de 9 milliards de dollars pour réduire sa dépendance vis-à-vis du GPS made in US.
La Chine veut se rendre totalement indépendante des États-Unis
Nous savons qu'historiquement, le GPS appartient à l'US Air Force, et que celui-ci est exploité dans le monde entier. Au-delà de l'aspect commercial, la Chine ne conçoit plus que ses avions et navires militaires fonctionnent en se rattachant aux données de satellites qui appartiennent aux États-Unis. Cela fait près d'une trentaine d'années que la Chine travaille sur son propre système de navigation, dont le déploiement mondial est prévu pour 2020, pour un coût total estimé à 9 milliards de dollars.Ce système, aussi bien connu sous le nom de Beidou que Compass, est en cours de développement, puisqu'il n'est pour l'instant disponible qu'en Chine ainsi que dans les régions voisines. L'Empire du Milieu ambitionne de l'implanter dans les smartphones, les voitures et les avions fabriqués dans le pays, qui devront donc être compatibles. Et par la même occasion, Beidou viendra renforcer l'ambition du président chinois, Xi Jinping, de faire de son pays un leader mondial des technologies émergentes et une référence en matière d'exploration spatiale.
En 2018, 18 satellites ont été lancés, permettant au projet de franchir un cap important. La Chine prévoit d'en activer 11 de plus avant le grand lancement mondial de Beidou, en 2020.