La Chine investit 9 milliards de dollars pour concurrencer le GPS américain

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 28 novembre 2018 à 11h16
GPS voiture guide.jpg

Poussé par le gouvernement chinois, le système de navigation Beidou veut concurrencer le GPS américain et fournir une couverture mondiale d'ici 2020.

Depuis l'élection de Donald Trump comme président des États-Unis d'Amérique, les relations entre le pays de l'oncle Sam et la Chine se sont tendues. Et la guerre commerciale fait rage entre les deux pays, pas que sur les droits de douane. La Chine veut désormais clairement concurrencer le fameux GPS américain (géopositionnement par satellite) grâce à son propre système Beidou, déployé en 2000. Le gouvernement chinois a bien l'intention de damner le pion des Américains en investissant pas moins de 9 milliards de dollars pour réduire sa dépendance vis-à-vis du GPS made in US.

La Chine veut se rendre totalement indépendante des États-Unis

Nous savons qu'historiquement, le GPS appartient à l'US Air Force, et que celui-ci est exploité dans le monde entier. Au-delà de l'aspect commercial, la Chine ne conçoit plus que ses avions et navires militaires fonctionnent en se rattachant aux données de satellites qui appartiennent aux États-Unis. Cela fait près d'une trentaine d'années que la Chine travaille sur son propre système de navigation, dont le déploiement mondial est prévu pour 2020, pour un coût total estimé à 9 milliards de dollars.

Ce système, aussi bien connu sous le nom de Beidou que Compass, est en cours de développement, puisqu'il n'est pour l'instant disponible qu'en Chine ainsi que dans les régions voisines. L'Empire du Milieu ambitionne de l'implanter dans les smartphones, les voitures et les avions fabriqués dans le pays, qui devront donc être compatibles. Et par la même occasion, Beidou viendra renforcer l'ambition du président chinois, Xi Jinping, de faire de son pays un leader mondial des technologies émergentes et une référence en matière d'exploration spatiale.

En 2018, 18 satellites ont été lancés, permettant au projet de franchir un cap important. La Chine prévoit d'en activer 11 de plus avant le grand lancement mondial de Beidou, en 2020.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (6)
sexeplat

Parfait , j’espère que la Chine va réduire les États-Unis, les américains se prenne pour les meilleurs du monde , là il commence a avoir peur , je sais bien que bientôt la Chine les dépassera dans tous les domaines qui rapporte de l’argent

Ronan42

Déjà le cas avec Galileo

melcky

Elle le fait déjà avec l’Europe, c’est le projet Galileo

leulapin

Galileo n’est pas aussi laborieux que l’EPR mais pas loin.

Disons que ça donne sans doutes la meilleure solution entre glonass, compass, galileo et GPS la précision pour les particuliers va augmenter et c’est tant mieux.

Rumpelstiltskin

Déjà rien que le cloud j’arrive pas à créer un compte tellement c’est n’importe quoi …alors un GPS …

KlingonBrain

Certains pensent que les projets avanceraient forcément mieux et plus vite quand on est plusieurs. Mais c’est une idée reçue.

Il suffit de comparer le Rafale avec l’Eurofighter pour comprendre que les associations de nations ne sont pas forcément meilleurs que les projets d’une nation.

Les projets faits à plusieurs ont toujours tendance à manquer de cohérence à tous les niveaux Par exemple, pendant que l’Europe produit une pléthore d’avions de combat, la Belgique achète des F35 américains…

Ceux qui pensent que de telles associations ont un avenir sont des rêveurs. Et l’éclatement de l’URSS leur a déjà donné tort…

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles