En difficulté, la société française Technicolor (ex-Thomson) envisage une mise en vente totale ou partielle, après avoir cédé son activité de brevets il y a quelques mois.
Vendredi est parvenue aux oreilles de l'agence Reuters l'information selon laquelle Technicolor, anciennement Thomson, envisageait plusieurs options en vue de son rachat partiel ou total.
Technicolor voit sa valeur plonger en bourse depuis deux ans
L'entreprise française d'image et de vidéo numériques, basée à Issy-les-Moulineaux, est sérieusement menacée en raison des difficultés de sa division « Maison connectée » touchée par l'augmentation du prix des puces mémoires. Cette division, qui produit des boîtiers de connexion, a rapporté 1 milliard d'euros au chiffre d'affaires du premier semestre 2018 de la société, sur les 1,77 milliard d'euros générés.Si les sources, qui ont tenu à préserver leur anonymat, ont avancé qu'un accord n'était pas encore certain, il est évident que Technicolor, qui revendique une légère augmentation de son chiffre d'affaires par rapport à l'an dernier, traverse une très mauvaise passe. Sa valorisation a plongé à 503 millions d'euros, et son action a chuté de plus de 55% depuis le début de l'année, alors même qu'elle avait déjà perdu 44% de sa valeur en 2017. Ce lundi matin, son cours était en très forte baisse à Paris.
Technicolor discute depuis plusieurs mois avec des groupes de capital-investissement comme le Bostonien Bain Capital, qui est déjà intervenu dans de grandes enseignes comme Toys ''R'' Us, Burger King, Maisons du Monde ou Domino's Pizza. L'entreprise française avait déjà cédé, en mars dernier, son activité de brevets à l'Américain InterDigital pour 419,5 millions d'euros.