Le premier "camcorder" filmait illégalement en... 1922

Olivier Robillart
Publié le 22 août 2011 à 16h02
Le fait d'enregistrer illégalement une copie d'un film ou d'un événement en le filmant avec une caméra n'est pas nouveau. Dès 1922, un certain John William Cotter s'est fait connaître pour avoir filmé un match de football anglais en dépit des mesures « anti-piratage » de l'époque.

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Le « camcording » est le fait de filmer illégalement un film ou un événement dont les droits de diffusion ont été limités. Cette copie (à la qualité relative et souvent inégale) est donc, en principe, interdite lorsqu'elle est réalisée dans un endroit ouvert au public. Si cette pratique est plutôt connue, on découvre néanmoins qu'elle date depuis les débuts des caméras « portatives ».

Le site torrentfreak relate l'histoire de ce premier camcorder. En 1922, la société Topical Budget avait acquis les droits afin de filmer la finale de la F.A Cup, un match de football anglais opposant Bolton à West Ham. A l'époque, le concurrent Pathé souhaitait également filmer la rencontre mais n'avait signé aucun accord avec les responsables sportifs britanniques. Les équipes de Pathé ont donc fait le choix de « feinter » leurs opposants avec quelques procédés ingénieux.

John William Cotter avait eu l'idée de cacher sa caméra en fabriquant un marteau sur mesure (le marteau étant l'emblème de l'équipe de West Ham). Profitant du fait que l'ensemble des regards étaient tournés vers le terrain, il a ainsi été capable de filmer l'ensemble du match à l'insu de l'équipe de tournage concurrente.

Autre technique pour filmer sans autorisation, Pathé avait également prévu de louer un avion afin de prendre des photos du match. Malheureusement, Topical Budget avait prévu cette éventualité et avait inscrit son logo sur une partie de la pelouse. Par cette technique, la société mettait alors en place l'une des premières empreintes destinées à protéger un contenu.

Bien que ce procédé pour filmer sans autorisation soit actuellement illégal et largement combattu par les professionnels du secteur cinématographique, cette histoire montre que les idées originales visant à contourner la légalité ont toujours existé. Enfin, la morale retiendra que près d'un siècle après ce tournage sauvage, l'enregistrement officiel aurait semble-t-il été perdu. Seule la copie pirate aurait donc survécu aux affres du temps...
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