A l'occasion du sommet Black Hat une équipe de chercheurs a présenté un mécanisme capable d'imiter l'iris de l'œil humain.
Souvent illustrée dans les films futuristes, l'identification par l'iris de l'œil humain a été passée au crible par une équipe de chercheurs espagnols de l'université de Madrid. Plus précisément, ces derniers ont trouvé le moyen de recréer des images de l'iris pouvant être associées à des codes au sein d'une base de données. Le mécanisme serait ainsi en mesure de tromper les systèmes biométriques de sécurité.
« L'idée est de générer des images de l'iris et lorsque vous avez celles-ci, il vous suffit de les imprimer et les placer devant le système d'identification », explique Javier Galbally responsable de ce projet au sein du département Biometric Recognition Group-ATVS. Ces recherches sont particulièrement importantes puisque contrairement à l'identification par empreintes digitales, l'analyse de l'iris est jugée plus hygiénique mais surtout plus sécurisée. Alors que les dispositifs de reconnaissance d'empreintes digitales repèrent entre 20 et 40 points, l'iris en possèdent 240. Ces derniers sont en suite listés sous la forme de 5000 petits fichiers dans une base de données.
Loin d'être généralisée la technologie est pour l'heure à l'évaluation dans certains aéroports ou prisons fédérales aux États-Unis. Le magazine Wired, qui rapporte l'information, explique que Google a également mis en place ce système pour sécuriser l'accès à certains bâtiments de son campus.
Les chercheurs ont voulu savoir si les images originales de l'iris humaine pouvaient résister à un processus de rétro-ingénierie. Ils ont donc mis au point un algorithme capable de modifier des photos créées sur ordinateur afin de les rendre quasi-identiques aux originales stockées dans la base de données. Bien entendu une éventuelle attaque nécessiterait d'accéder à la base de données originale du scanner et donc la mise en place d'un faux système de sécurité.
Crédits : Wired. Gauche : vraie photo | Droite : fausse photo