La société Purple, qui fournit des accès Wi-Fi publics au Royaume-Uni, a décidé de jouer un mauvais tour à ses utilisateurs peu regardants des conditions d'utilisation de ses services.
Un changement sournois dans les conditions générales d'utilisation
L'idée n'est pas nouvelle : déjà en 2010 l'éditeur de jeux vidéo GameStation avait, pour le 1er avril, ajouté une clause particulière à ses conditions générales d'utilisation. En réalisant une transaction sur le site, les utilisateurs acceptaient littéralement de « vendre leur âme » à l'entreprise qui pouvait la « réclamer ». 7 500 personnes étaient alors tombées dans le panneau.Mais si GameStation a joué la carte de l'absurde, Purple a décidé de jouer la carte du réel. L'entreprise a rajouté, dans les conditions d'utilisation de son réseau Wi-Fi, que tout utilisateur s'engageait à réaliser 1 000 heures de travaux d'intérêt général à la discrétion de Purple. Parmi les exemples donnés il y avait « nettoyer les toilettes mobiles », « ramasser les déjections canines » ou encore « peindre les coquilles des escargots pour améliorer leur quotidien ».
Une campagne de communication réussie et une leçon donnée
L'opération a duré deux semaines. Pendant ce laps de temps, plus de 22 000 Britanniques ont accepté les nouvelles conditions générales d'utilisation des services de Purple sans se douter de quoi que ce soit ni s'en soucier. Un seul utilisateur, selon l'entreprise, a découvert l'entourloupe.Si les signataires peuvent se rassurer, Purple ayant déclaré qu'elle n'allait pas faire valoir son droit ni réclamer les 1 000 heures de travaux d'intérêt général, la leçon a été bonne. Purple a voulu ainsi annoncer à ses clients qu'elle sera la première entreprise de services Wi-Fi à adopter la nouvelle législation britannique qui entrera en vigueur en mai 2018 et qui prévoit que l'entreprise demande le consentement « non ambigu » à l'utilisateur pour ce qui est de l'utilisation de ses données personnelles ou comportementales.