La communauté Instagram est en émoi depuis dimanche, après la publication sur Facebook et Twitter d'une série de clichés soulignant une faille dans l'un des filtres proposés par l'application : nommé Toaster, ce dernier permet, en fonction des réglages et de la luminosité présente au moment de la prise de vue, de rendre transparents les vêtements des personnes prises en photo.
« J'ai découvert le phénomène par hasard » expliquait hier, sur Twitter, le photographe amateur Antoine Piscis. Ce dernier, qui s'est refusé en premier lieu à donner les paramètres nécessaires pour obtenir un tel résultat, a alors commencé à poster des clichés pour prouver ses dires. Rapidement harcelé de demandes, il a fini par supprimer son compte sur le réseau social. Depuis, les internautes cherchent désespérément à mettre la main sur la bonne combinaison permettant de révéler ce qui se cache sous le pull en cachemire de leur voisine.
« Un nouveau problème de vie privée »
Pour Robert Pysgod, président de l'association Protection Of Intellectual and Social Service On the Net, il s'agit là de l'émergence d'un « nouveau problème lié à la question de la vie privée ». Selon Pysgod, Instagram n'est plus que l'ombre de lui-même depuis son rachat par Facebook. « Ce n'est plus Facebook, c'est FesseBook ! » déplore-il tristement. Il conclut en invitant les gens à « porter plusieurs couches de vêtements » pour que la manœuvre ait moins de chance d'aboutir, ajoutant que le kelvar ou le gilet de plomb sont les plus aptes à décourager les photographes indiscrets.
Du côté de Facebook, comme d'Instagram, on botte en touche : « Nous sommes attentifs aux contenus qui sont diffusés sur nos services, mais on ne peut tout de même pas surveiller sous quel angle et avec quelle lumière les utilisateurs d'Instagram prennent leurs photos » a déclaré un porte-parole.
En attendant, l'enquête des internautes se poursuit : selon les premiers retours, un soleil déclinant et un smartphone tenu avec un angle allant de 40 à 65° permettrait de réaliser un cliché prometteur. Reste ensuite à corriger la photo pour que la magie d'Instagram fasse son effet. Des tutoriaux commencent, à ce titre, à apparaître en ligne...
Mise à jour : comme l'ont deviné certains, il s'agissait bien évidemment d'un poisson d'avril !