Selon RSF, les violences contre les cyber-activistes se sont accrues cette année. Dans son bilan, l'organisation précise qu'en 2011 : « 5 net-citoyens ont été tués, 199 blogueurs et net-citoyens ont été arrêtés. Enfin, 62 blogueurs et net-citoyens ont été victimes d'agressions ». Elle ajoute également qu'à l'heure actuelle, « 68 pays sont concernés par une forme de censure du Net ».
Pire, pour RSF l'essor des moyens de communiquer (réseaux sociaux, messageries instantanées...) a provoqué une recrudescence des agressions contre ceux qui s'opposent à un régime en place. Cette « tendance forte » s'est traduite par la mort de cinq internautes dans l'année dont trois uniquement au Mexique.
Ce bilan arrive alors qu'une société française est au centre d'une polémique pour avoir permis au régime libyen de l'ex-dictateur Mouammar Khadafi de filtrer l'ensemble des réseaux. La société Amesys s'est défendue d'avoir traqué tout opposant et a précisé que son système avait été détourné. De son côté, le gouvernement a également affirmé qu'il n'avait ni autorisé ni même opéré de contrôle sur la vente de solutions de filtrage à la Libye par cette filiale de Bull (Amesys).