En avril dernier, plusieurs associations antiracistes avaient assigné Google en justice au sujet des suggestions de recherche que le moteur de recherche propose. La fonction de saisie semi-automatique propose en effet d'associer le mot « juif » lors d'une recherche portant sur des personnalités du monde politique ou du divertissement. Ces mouvements ont donc demandé à ce que la firme américaine ne puisse plus associer ce terme à ce type de recherche.
Afin de trouver un terrain d'entente entre les deux parties, le tribunal de Paris a décidé de nommer un médiateur. Ce dernier devra entendre les critiques et propositions de chacun et tentera de trouver un compromis entre Google et ces associations. Pour ces dernières, la firme américaine viole les dispositions d'une loi qui interdit à quiconque de constituer des fichiers ethniques. Pour Google, la situation est totalement différente puisque la firme explique que ces résultats sont générés naturellement et sont en quelque sorte un miroir des recherches effectuées par les internautes.
A ce titre, Google précise que « les requêtes de recherche renvoyées par la saisie semi-automatique reflètent les activités de recherche de l'ensemble des internautes. Nous nous efforçons en permanence de présenter, de manière neutre et algorithmique, toute la diversité du contenu disponible sur Internet. Pour autant, nous appliquons également des règles strictes s'agissant des contenus pornographiques, violents ou incitant à la haine et des termes fréquemment utilisés pour rechercher des contenus portant atteinte à des droits d'auteur ». L'appartenance à une religion ne fait donc pas partie des thèmes exclus de cette saisie semi-automatique.
En attendant une éventuelle entente entre Google et les associations, la prochaine audience a été fixée au 27 juin. A défaut d'accord, les deux parties pourraient faire entendre leurs arguments de manière contentieuse.