Le Comic Neue est-il le nouveau Comic Sans ? Craig Rozynski aimerait bien : ce designer australien a créé une nouvelle déclinaison de la police de caractère que tout le monde adore détester. Souvent utilisée à tort et à travers, le Comic Sans MS agace en effet les internautes du monde entier depuis son apparition au sein de Windows 95, et chacune de ses apparitions fait l'objet de moqueries, même si elle faciliterait la compréhension selon une étude.
Craig Rozynski est donc à l'origine du Comic Neue, une nouvelle version retravaillée de la police de caractères. Selon le designer, cette nouvelle version « aspire à être choisie pour la rédaction de textes de façon occasionnelle mais également avertie. Les glyphes écrasés, bancals et étranges du Comic Sans ont été retravaillés tout en gardant la simplicité qui a rendu la police si populaire » explique-t-il sur le site de son projet. « C'est parfait sur une surface d'affichage, pour écrire des commentaires ou des notes de service en mode passif-agressif. »
Dans une interview, Craig Rozynski explique avoir débuté son projet « comme une plaisanterie » mais avoir fini par le prendre au sérieux au fur et à mesure de son avancée. Il a demandé l'avis de Vincent Connare, le créateur du Comic Sans, qui a reproché au Comic Neue de ne pas être « assez décontracté ». « Ainsi, la boucle est bouclée en matière de critique » ajoute Rozynski.
should be more casual RT @craigrozynski:you inspired my first typographical project, http://t.co/Z9UopJrwsu.love to get ur opinion,
— Vincent Connare (@VincentConnare) April 7, 2014
Concernant le Comic Neue, tout le monde peut actuellement se faire une idée sur la police de caractère, puisque cette dernière est téléchargeable gratuitement. Néanmoins, Craig Rozynski précise qu'il n'a pas encore décidé s'il comptait mettre en place une licence pour un usage professionnel : « c'est un projet qui m'a pris trois ans, donc une partie de moi voudrait facturer des frais pour son utilisation, tandis que l'autre partie sait que son usage ne se développera si elle est payante. » Et quand bien même le succès s'avèrerait au rendez-vous, serait-il suffisant pour réhabilité la police mal-aimée ? Là est la question !