Article mis à jour en bas de page, initialement publié le 08/01/2015 à 15h30
C'est plus précisément le groupe des Anonymous connu sous le nom Operation GPII, celui qui a fait tomber hier temporairement le site du Ministère de la Défense pour venger la mort de Rémi Fraisse, qui vient de s'engager dans un nouveau combat. Ou plutôt, un combat de toujours, la défense des libertés d'expression et d'opinion, mais avec une nouvelle motivation : « l'assaut inhumain » de « terroristes » qui ont « abattu froidement plusieurs dessinateurs et journalistes ainsi que deux policiers ». Ces mots sont ceux que l'on peut lire dans le « Message aux ennemis de la liberté d'expression », posté sur Pastebin sous le compte @OpCharlieHebdo.
« Il est clair que certaines personnes ne veulent pas, dans un monde libre, de ce droit inviolable et sacré d'exprimer sous quelque manière que ce soit ses opinions. Anonymous ne laissera jamais ce droit bafoué par l'obscurantisme et le mysticisme. Nous combattrons toujours et partout les ennemis de la liberté d'expression. »
S'il est difficile de savoir exactement qui sera visé, les sites des organisations terroristes islamistes sont dans la ligne de mire. D'après certaines sources, des comptes Twitter, notamment de prêcheurs radicaux ou de personnes proches de l'État Islamique, pourraient également être attaqués.
Mise à jour du 12/01/2014, 15h30 :
Comme prévu, les Anonymous ont mis leurs menaces à exécution. « Nous attaquerons tous les comptes Facebook, Twitter et sites en rapport avec le terrorisme. » avaient-ils prévenu. Et c'est le site ansar-alhaqq.net qui a été le premier à subir les foudres des Anonymous.
Ce site, classé parmi les pro-djihadistes, renvoie désormais vers DuckDuckGo, un moteur de recherche alternatif qui revendique le respect de la vie privée.
#TangoDown : http://t.co/rHJrjTZ8mA
Expect us. #JeSuisCharlie #OpCharlieHebdo #CharlieHebdo pic.twitter.com/RK7gBWr8QS
— OpCharlieHebdo (@OpCharlieHebdo) 10 Janvier 2015
De l'autre côté, les islamistes ont également lancé une série d'attaques visant des sites institutionnels français. Les pages du centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane, consacré à la Seconde Guerre mondiale, celle du Mémorial de Caen, du CHU de Strasbourg, du Palais des papes à Avignon, de la ville de Tulle ou de la fondation Jacques Chirac, ont ainsi toutes été attaquées.
Des cibles repérées simplement du fait qu'elles n'avaient pas effectué certaines mises à jour de sécurité. Les Anonymous auraient ainsi décidé de créer un groupe de prévention, indiquant simplement à ces sites comment éviter ces désagréments.