Accusés de partialité politique, Google, Facebook et Twitter se sont attiré les foudres du gouvernement Trump.
Voilà maintenant quelque temps que Donald Trump accuse Google, Facebook et Twitter de partialité. Le président américain leur reproche de « bâillonner » les voix conservatrices.
Des services web un peu trop orientés politiquement ?
C'est dans cette ambiance, un peu tendue pour les géants du web, que Jeff Sessions, ministre de la justice, a fait part de sa volonté de rencontrer plusieurs procureurs fédéraux afin de discuter de « l'inquiétude grandissante que ces sociétés puissent mettre à mal la libre concurrence et étouffent intentionnellement les échanges libres des idées sur leurs plateformes » comme le rapporte l'AFP.D'ores et déjà interrogés par une commission sénatoriale à ce propos, les géants du web avaient à l'époque naturellement démenti les faits qui leur sont reprochés.
Les géants du web démentent formellement
Trump avait par exemple accusé Google de « truquer les résultats de son moteur de recherche au profit des médias de gauche », opération se faisant naturellement au détriment du camp de l'actuel dirigeant des États-Unis. Une accusation à laquelle la firme avait répondu par la négative, affirmant que les résultats proposés par son moteur de recherche ne privilégiaient que la qualité et la pertinence.Même son de cloche du côté de Jack Dorsey, patron de Twitter, à qui la commission avait demandé si son réseau social censurait les voix conservatrices. Réponse de l'intéressé : « Twitter n'utilise pas l'idéologie politique pour prendre ses décisions, qu'elles soient liées au classement du contenu de notre service ou à la façon dont nous appliquons notre règlement ».
Les géants du web reconnaissent tout de même des failles
Si les protagonistes se sont logiquement défendus des accusations dont ils font l'objet, ils ont tout de même reconnu certaines failles.Dorsey a par exemple admis que Twitter était mal préparé face aux « abus, au harcèlement, aux armées de trolls » ou encore à la « propagande des bots » présente sur la plate-forme lors des dernières élections américaines.
Sheryl Sandberg, n°2 de Facebook, a quant à elle reconnu que son réseau social avait été « trop lent » pour réagir aux nombreuses campagnes de désinformation qui s'étaient propagées sur son site en 2016.
Tous ont cependant admis avoir fait de gros progrès depuis cette époque et être mieux préparés pour la prochaine échéance : les élections législatives américaines du mois de novembre.