En janvier dernier, la commissaire Jennifer Stoddart, chargée de protéger la vie privée des internautes canadiens, avait ouvert une enquête à propos de Facebook. En effet, un mois plus tôt, le réseau communautaire avait introduit plusieurs changements sur son site. Suite à une série de demandes préalablement formulées par le Canada, de nouveaux paramètres avaient été ajoutés afin de régler plus finement les droits de lecture et d'écriture pour chacun de ses contacts. Seulement, plusieurs utilisateurs ayant ignoré le pop-up d'avertissement ont soudainement vu leur profil devenir totalement public par défaut.
En expliquant avoir reçu de nombreuses plaintes Jennifer Stoddart avait donc ouvert une enquête. Neuf mois plus tard la commissaire estime que : « Facebook a mis en place des mesures pour limiter le partage d'informations personnelles avec les développeurs d'applications tierces et informe plus clairement les utilisateurs de ses pratiques en matière de vie privée ». Depuis quelques temps, avant d'installer une application, l'internaute est en mesure de savoir à quel type d'informations cette dernière aura accès. Facebook a également simplifié les paramètres de vie privée et introduit des options afin de régler les droits d'accès pour chaque photo ou commentaire publié.
Pour autant, Mme Stoddart n'entend pas en rester là. Elle demande en effet à ce que Facebook sensibilise les développeurs sur leurs responsabilités vis-à-vis de la vie privée des utilisateurs. Elle souhaiterait également que les photos publiées ne soient pas visibles aux yeux de tous par défaut. D'autres plaintes ont été reçues et concernent notamment l'utilisation du bouton Like et le système d'invitation. En effet, depuis peu, lorsqu'un internaute refuse d'ajouter un contact à sa liste d'amis, ce dernier peut tout de même recevoir les mises à jour publiques sur son fil d'actualité. Facebook oblige donc désormais à bloquer une personne, une option qui n'est pas directement présentée à l'utilisateur.
Jennifer Stoddart estime tout de même que les adeptes du réseau ont également une part de responsabilité à prendre. « L'enquête a permis d'obtenir davantage d'informations concernant la vie privée et de meilleurs outils pour gérer cette dernière. Les utilisateurs de Facebook devraient en profiter ».