En employant des technologies basées sur l'intelligence artificielle, Facebook pourrait bien se faire plus agressif à propos de l'utilisation de ses données chiffrées.
Selon The Information, l'entreprise dirigée par Mark Zuckerberg a recruté divers chercheurs en intelligence artificielle pour analyser le contenu de ses données chiffrées sans avoir à les passer en clair. Ces travaux visent à permettre la diffusion de publicités basées sur les messages protégés de bout en bout de WhatsApp.
L'intelligence artificielle au premier plan
Ces chercheurs plancheront alors sur des séries d'algorithmes capables d'interpréter la nature du message. Protéger ces données sans entraver l'efficacité des publicités ciblées pourrait permettre à Facebook d'atteindre deux objectifs :
- Continuer à générer des résultats financiers positifs ;
- continuer à assurer des mesures de protection des données utilisateurs.
Par ailleurs, la pratique n'est pas inédite chez les GAFAM : Microsoft, Amazon et Google travaillent tous sur une approche similaire, afin d'offrir aux annonceurs une publicité toujours plus ciblée, et donc potentiellement plus efficace.
Une prise de risque pour la firme ?
Cette prise de position de Facebook intervient dans un contexte compliqué pour le géant américain. Il y a quelques semaines, une demande a été formulée par la Cour Suprême autrichienne sur requête du militant Max Schrems à propos du traitement des données personnelles des internautes par Facebook.
Ainsi, dans les prochains mois, la Cour de justice de l'Union européenne va devoir se pencher sur la légalité du traitement des données personnelles, en accord avec le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données).
Le juge européen va par ailleurs devoir se pencher sur la question de la publicité : l'utilisation des données personnelles pour générer des revenus publicitaires est-elle réellement compatible avec le principe de protection des données ? Ainsi, s'il estime que cette pratique est illégale, alors Facebook pourrait bien devoir trouver un nouveau modèle économique.
Source : The Information