Le 4 octobre dernier, Facebook et ses plateformes telles qu'Instagram, mais aussi ses services de messagerie instantanée à l'image de Messenger ou encore WhatsApp, ont disparu des radars plusieurs heures durant. Des millions d'utilisateurs ont été impactés, et avec eux, le monde de la publicité.
Comme si le préjudice initial ne suffisait pas, Facebook s'emploie à récupérer la somme perdue durant sa panne mondiale, estimée à 60 millions de dollars. Et pour ce faire, la firme de Mark Zuckerberg a notamment accéléré la diffusion publicitaire de certains annonceurs.
Facebook veut récupérer le magot
Facebook et divers autres réseaux de la firme ont connu une sacrée panne la semaine dernière. Un évènement impromptu qui a déjà fortement impacté l'activité d'utilisateurs du quotidien, pour un usage personnel, mais aussi de professionnels, notamment ceux ayant passé des contrats publicitaires avec la firme de Mark Zuckerberg. Non contents d'avoir (déjà) été lésés de manière involontaire par Facebook, puisque leurs publicités n'ont pas pu être diffusées durant les longues heures de disparition des réseaux de Facebook, les publicitaires voient également leurs publications accélérées, pour certains d'entre eux, par la firme.
L'objectif de Facebook ? Récupérer environ 60 millions de dollars, soit la somme estimée perdue durant le bug de ses services. « Certains annonceurs peuvent voir une livraison accélérée à mesure que nos services se remettent de la panne », une phrase a priori inoffensive qui fait partie du message d'excuse publié par Facebook le 4 octobre dernier. Si la firme assure que les pubs qui auraient dû être publiées durant le crash ne seront pas facturées, elle a, cependant, bel et bien accéléré la diffusion de contenus publicitaires depuis une semaine.
Trop de pub tue la pub
En publiant plus rapidement les publicités, notamment les jours qui ont suivi la panne, Facebook a cherché à encaisser les revenus des contrats passés plus rapidement que si les délais de publications initiaux avaient été respectés. Selon Indie Hackers, les conséquences ne se sont pas fait attendre pour les publicitaires en question. En plus de voir leurs stratégies de publication et, plus largement, de présence sur les réseaux sociaux de Facebook ruinées, ce sont également les taux de conversion qui se sont effondrés.
Notion clef en marketing, « le taux de conversion mesure le rapport entre les individus ayant réalisé l'action finalement recherchée dans le cadre de la campagne marketing et le nombre total d'individus touchés par la campagne ». Celui-ci aurait tout bonnement chuté de 50 % pour certaines firmes, parfois même davantage, en conséquence de cette recrudescence d'affichages publicitaires par Facebook. Déjà impactés par la panne initiale, certains publicitaires subissent donc de plein fouet les conséquences du bug sur leurs objectifs initiaux, au moins à court terme.
Sources : Facebook, Cnet, Définitions Marketing, Indie Hackers