La banque d'affaires Goldman Sachs a annoncé ce week-end qu'elle investissait 450 millions de dollars dans le géant des réseaux sociaux Facebook. Elle va aider le site de Mark Zuckerberg à lever 1,5 milliard de dollars en tout.
Beaucoup de sites américains ont analysé cet investissement comme un signe, ce week-end. Dans le même temps, on apprenait que Facebook a dépassé Google en termes de visiteurs en 2010. Goldman Sachs, considéré comme l'un des investisseurs les plus avisés de Wall Street, valorise le site à 50 milliards de dollars. Un ancien investisseur de Facebook, le Russe DST, ajoute 50 millions de dollars au tour de table.
With great power...
C'est donc officiel : Facebook est mieux valorisé qu'eBay, Yahoo, ou Time Warner. L'argent apporté par Goldman Sachs - et le milliard et demi que le site compte lever avec l'aide de la banque - va permettre à Facebook de recruter des employés considérés comme précieux, de développer de nouveaux produits, et de poursuivre ses activités d'acquisition.
Le site va également sans doute pouvoir développer sa nouvelle ligne, et se tourner un peu plus vers le commerce en ligne. Un intérêt évident, sur un marché où une startup, Groupon, s'est payé le luxe de refuser l'offre de rachat de 6 milliards de dollars de Google récemment. Et où Facebook aurait un avantage de poids : 500 millions d'inscrits.
... comes great responsibility
Revers de la médaille : Facebook va sentir la pression monter. Mark Zuckerberg, son PDG, a beau répéter à quel point c'est merveilleux de rester en dehors du système boursier pour l'instant, Facebook va avoir de plus en plus de mal à échapper à l'introduction en Bourse.
Goldman Sachs ne sera pas le moins vigilant à ce niveau, d'ailleurs, puisque la banque a obtenu, avec son investissement, le droit de conduire les opérations lorsque le réseau social daignera tenter son introduction en Bourse. Une histoire déjà vécue par Microsoft et Google en leur temps : la popularité de leurs parts les avait poussés à réaliser leur IPO (introduction en Bourse). Facebook pourrait sauter le pas dès 2012, selon plusieurs personnes proches des négociations d'investissement.