Les frères Winklevoss font appel du jugement contre Facebook (màj)

Antoine Duvauchelle
Publié le 19 avril 2011 à 10h01
012C000002018174-photo-mark-zuckerberg-le-fondateur-de-facebook.jpg
Les frères Winkelvoss, qui accusent Mark Zuckerberg d'avoir volé leur idée depuis les débuts de Facebook, vont devoir honorer l'accord qu'ils ont signé avec le réseau social en 2008. C'est ce qu'une cour d'appel a confirmé ce lundi, alors qu'ils espéraient pouvoir obtenir gain de cause en justice.

Les jumeaux Winklevoss, dont l'histoire a été popularisée par le film The Social Network, clament depuis le début que Mark Zuckerberg leur a volé l'idée de Facebook. Et alors que la dispute s'enlisait entre le fondateur du réseau social et eux, ils avaient demandé à signer un accord en 2008 pour y mettre fin. Sauf qu'ils espéraient l'intervention de la justice pour annuler cet accord, en raison de la prise de valeur impressionnante de Facebook, qui pourrait leur rapporter aujourd'hui 160 millions de dollars si les proportions de l'accord étaient revues.

Leurs actions ont pourtant bien augmenté : en 2008, ils avaient été dédommagés avec des parts de Facebook, à hauteur de 45 millions de dollars, auxquelles viennent s'ajouter 20 millions de dollars en cash. Les actions valent plus de 100 millions de dollars aujourd'hui. Pas assez, selon les jumeaux, qui estiment avoir été trompés sur la valeur du réseau social.

Ils vont toutefois devoir honorer le règlement à l'amiable initial, a décidé une cour d'appel américaine. Facebook a évidemment accueilli très favorablement la nouvelle, par la voix de son représentant juridique, Colin Stretch : « Nous apprécions le soin porté par la 9ème court d'appel à ce cas, et sommes heureux qu'elle ait tranché en faveur de Facebook. »

Le président du tribunal, Alex Kozinksi, n'a pas été tendre avec les jumeaux : Les Winklevoss ne sont pas les premiers à avoir été dépassés par un compétiteur, qui cherche à gagner sur le terrain judiciaire ce qu'ils n'ont pu réussir sur le plan commercial. Et la cour est contrainte par l'accord à l'amiable signé, dans lequel les Winklevoss ont mis fin à leur dispute, et ont abandonné toute prétention vis-à-vis de Facebook. A un certain point, un litige doit s'arrêter. Ce point a été atteint.

Ca n'est visiblement pas l'avis des jumeaux, qui ont annoncé sur le compte Twitter de Tyler Winklevoss qu'ils allaient faire un recours de cette décision de justice.

Mise-à-jour : Les frères Winklevoss ont finalement décidé de faire appel de la décision de justice. Ils ont demandé à une cour de revoir le jugement, estimant que le tribunal précédent avait ignoré la jurisprudence fédérale américaine sur la fraude. Ils estiment que, même s'ils ont été dédommagés à hauteur de 20 millions de dollars en cash et 45 millions de dollars d'actions, il est nécessaire de prendre en compte ce qu'ils estiment être une fraude de la part de Facebook.

Selon les jumeaux, Facebook a utilisé un auditeur externe pour déterminer la valeur des actions, afin de déterminer le montant des stocks options versés aux employés. Celui-ci aurait estimé la part à 8,88 dollars, ce qui serait largement sous-évalué selon eux. C'est une pratique courante pour les entreprises détenus par capitaux privés. Sauf que les frères Winklevoss se sont vus attribuer 45 millions de dollars d'actions, à l'époque évaluées à 35 dollars l'unité. Ce qui leur fait au total 1 253 326 actions. Ils estiment néanmoins qu'en prenant en compte la valorisation de l'action estimée par Facebook, ils auraient dû avoir bien plus de parts dans la société. Ce qui, selon eux, doit leur permettre de rouvrir leur procès de 2004.
Antoine Duvauchelle
Par Antoine Duvauchelle

Aucun résumé disponible

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles