Les Cnil de plusieurs Etats scandinaves viennent de contacter les équipes de Facebook afin de leur poser 45 questions portant sur la gestion des données personnelles des utilisateurs. De son coté, le réseau social a jusqu'au 15 août pour répondre le plus précisément possible à ces questions. Facebook devra retourner ce questionnaire à l'autorité norvégienne et donner les précisions nécessaires en quelques lignes seulement.
Parmi les préoccupations des autorités figurent des interrogations portant sur l'utilisation par des sociétés tierces des informations postées (photos, mur, informations personnelles). De même, les Cnil locales demandent des précisions au sujet du fonctionnement du bouton « J'aime » afin de savoir quelles informations sont partagées.
Le directeur de l'Autorité informatique norvégienne, Bjoern Erik Thon indique que ces questions sont une preuve d'un certain manque de transparence de la part du réseau social : « Facebook travaille en permanence pour améliorer l'information à ses membres, on ne sait pas clairement quels renseignements personnels sont collectés par Facebook, comment ils sont utilisés et retransmis à d'autres », explique-t-il à l'AFP.
Même si aucune sanction n'a été évoquée, ce questionnaire est le signe que des interrogations subsistent quant au traitement des données personnelles par le réseau social et leur utilisation par des sociétés ou des administrations tierces.
Pour cause, depuis 2008, Facebook a été requis une vingtaine de fois aux Etats-Unis pour communiquer des données personnelles d'utilisateurs aux autorités (FBI, DEA, ICE). Dans ces cas, l'ensemble des informations mises en ligne ont été divulguées lors d'enquêtes portant sur des affaires de viol ou de terrorisme.