La maison-mère de Facebook, Meta, se préparerait à licencier plusieurs milliers de salariés. Il s'agirait d'une première dans l'histoire de l'entreprise.
Après Twitter, qui a annoncé la semaine dernière se séparer de la moitié de ses effectifs, c'est au tour de Meta de licencier une partie de ses salariés. Selon Reuters ou encore le Wall Street Journal, la firme de Mark Zuckerberg devait dès cette semaine procéder au licenciement de plusieurs milliers d'employés, pour répondre peut-être à des perspectives de croissance pas franchement rassurantes du point de vue de ses investisseurs. L'entreprise a subi la dégringolade de sa valorisation boursière, après avoir vu ses bénéfices et son chiffre d'affaires plonger au dernier trimestre.
Meta doit dégraisser alors que ses perspectives sont moins éloquentes que par le passé
18 ans après sa création, Meta n'avait encore jamais procédé à une telle coupe dans ses effectifs. Le groupe, propriétaire des réseaux Instagram, Facebook, WhatsApp et Messenger, ne licenciera évidemment pas dans les mêmes proportions que Twitter. L'entreprise, qui revendiquait à la fin du mois de septembre employer plus de 87 000 personnes, va dégraisser.
Néanmoins, les licenciements auxquels devrait procéder Meta dans les prochains jours pourraient être les plus importants de l'année dans le monde des nouvelles technologies. Le géant des réseaux sociaux a vu son chiffre d'affaires reculer de 4 % sur un an, et ses bénéfices chuter de 52 % entre le troisième trimestre 2021 et le troisième trimestre 2022.
En marge de ces résultats, le 26 octobre dernier, Mark Zuckerberg annonçait un peu la couleur de ces futurs licenciements. Rappelant consacrer ses futurs investissements sur certains domaines de croissance prioritaires, il avait déclaré que « certaines équipes se développeront de manière significative, (et que) la plupart des autres équipes resteront stables ou se rétréciront au cours de la prochaine année ». Pas de quoi être franchement surpris donc par les révélations de nos confrères américains.
Mark Zuckerberg avait prévenu
En septembre, le Wall Street Journal annonçait justement une réduction potentielle de 10 % des effectifs dans les mois à venir (entre 8 000 et 9 000 salariés pourraient être concernés, si l'on se réfère aux derniers chiffres communiqués par le groupe). Depuis plusieurs mois déjà, Meta opère des réductions d'effectifs plutôt ciblées. Sans oublier que Mark Zuckerberg lui-même avait lâché une petite bombe en juin dernier lors d'une réunion d'entreprise : « En réalité, il y a probablement un tas de personnes dans l'entreprise qui ne devraient pas être ici ».
Si l'ampleur des chiffres évoqués paraît être choquante, la situation n'est néanmoins pas si catastrophique pour le groupe californien. Depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020, Meta a embauché plus de 40 000 salariés, gonflant ses effectifs pour répondre à une activité intense.
Ces derniers mois, la maison-mère de Facebook a perdu de l'argent, mais aussi au moins momentanément des utilisateurs, qui se tournent davantage vers des alternatives comme TikTok, bête noire de l'entreprise. Sans oublier un ciblage publicitaire plus délicat que par le passé et des dépenses massives sur la réalité virtuelle au service du metaverse, dont les investisseurs semblent encore douter du potentiel à long terme.
Sources : Reuters, Wall Street Journal