Dans sa plainte (.pdf), Schrems précise que : « Facebook collecte des noms, numéros de téléphone, adresses ou des informations professionnelles d'utilisateurs mais également de non-utilisateurs. Cela signifie que Facebook Irlande rassemble une masse importante de données concernant une personne sans aucun consentement ni notification. [..] Ces informations peuvent constituer des données sensibles comme une opinion politique, religieuse, philosophique, l'orientation sexuelle et plus encore ». L'étudiant ajoute que certaines suggestions de contacts sont basées sur ces profils fantômes.
Pour rappel, il est possible de demander à Facebook de communiquer l'ensemble des informations dont il dispose. Il suffit pour cela de se rendre sur le formulaire appelé « demande de données personnelles » et de se munir d'une pièce d'identité scannée. Cette requête se base sur la directive européenne (95/46/CE) qui précise que l'éditeur d'un site doit transmettre aux utilisateurs qui en font la demande les informations les concernant.
Suite à ces déclarations et au dépôt de 22 plaintes devant les autorités irlandaises, Ecrans.fr explique que l'Autorité de protection de la vie privée irlandaise (l'équivalent de la Cnil) a ouvert une enquête sur les pratiques du réseau social. Face à ce début de polémique, le service a rappelé que cette procédure de communication des informations était tout à fait légitime. Toutefois, Facebook ne s'est pas prononcé sur l'existence ou non de ces profils fantômes.