Un employé de l'entreprise Webhelp vient d'être condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 500 euros d'amende avec sursis pour « injure publique ». Une peine à laquelle s'ajoute 1 euro symbolique de dommages et intérêts pour les partis impliqués. L'employé a cependant évité le licenciement.
L'affaire remonte à novembre 2010 : Eric Blanchemain, employé chez Webhelp Caen , délégué syndical CGT et membre du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, poste un message sur la page Facebook CGT-FAPT Webhelp : « Journée de merde, temps de merde, boulot de merde, boîte de merde, chefs de merde ». Une phrase en rapport avec le suicide d'une salariée de l'entreprise au sujet duquel Webhelp ne voulait pas enquêter, a par la suite expliqué Eric Blanchemain.
La page Facebook en question étant publique, la situation a attiré le regard de la direction de Webhelp : l'employé a alors été mis à pied pendant 5 jours, et a frôlé le licenciement. L'entreprise a alors décidé de saisir le tribunal correctionnel de Paris pour statuer sur l'affaire.
Au final, si le tribunal a bel et bien jugé Eric Blanchemain d'injure publique, ce dernier n'a écopé « que » d'une amende de 500 euros avec sursis, en plus d'un euro de dommages et intérêts à verser à Webhelp, Webhelp Caen et sa supérieure hiérarchique. Contacté par la presse, la direction de la société a indiqué que l'employé était toujours en poste et qu'il n'encourait plus de risque de licenciement.