Cette introduction en bourse est également historique pour les marchés puisque l'arrivée de Facebook est la seconde plus importante aux Etats-Unis derrière Visa. Facebook dépasse également Google qui était parvenu à lever 1,6 milliard de dollars en 2004 (et avait atteint une valorisation de plus de 20 milliards de dollars) ou Microsoft en 1986. Malgré tout, Facebook a tenu à confirmer dans un ultime communiqué que le prix d'entrée du titre a bel et bien été fixé à 38 dollars.
Désormais, l'objectif de Facebook est de rassurer les marchés sur sa capacité à éviter que la cotation de son titre ne soit trop volatile. Sur ce point, certains éditeurs d'applications pour Facebook comme Antvoice se veulent rassurants. Alban Peltier, p-dg de la société française précise : « Ce que les investisseurs voient en Facebook c'est avant tout le potentiel de croissance. Et ils ont raison ! Facebook possède encore un potentiel incroyable en terme de revenus eu égard à l'audience de son site (plus de 900 M d'utilisateurs mensuels dans le monde entier). Mais c'est surtout l'Open Graph qui est valorisé car cette plateforme ouvre des perspectives insoupçonnées au niveau des usages des internautes et de la relation qu'ils ont avec les marques. Nous sommes clairement à un point de rupture de l'internet ».
En dehors de la sphère des marchés, Facebook devra apporter la preuve que le secteur du mobile pourra lui servir de relais pour sa croissance. Pour rappel, lors de la publication de ses résultats pour le compte du premier trimestre de l'année, Facebook avait tenu à préciser que 500 millions d'utilisateurs consultent le réseau social depuis leur mobile. Sur ce dernier point, le réseau rappelait qu'il ne monétise pas cette audience puisqu'aucune publicité ne figure sur les versions mobiles de Facebook. Sur ce segment, sa marge est donc importante.
Ce nouvel apport d'argent frais devrait donc permettre au réseau social d'accroitre la pression publicitaire mais également de recruter massivement et de développer ses activités. Toutefois, Facebook devra rester vigilant quant au traitement qu'il réserve aux données personnelles. Le réseau social a déjà été confronté aux critiques de certains utilisateurs mais la mise en place d'une nouvelle politique de confidentialité qui serait jugée polémique pourrait avoir des conséquences néfastes sur le titre du groupe.