Après plusieurs semaines de rumeurs, le service israélien Face.com, spécialiste de la reconnaissance des visages, a confirmé le 18 juin dernier qu'il passait aux mains de Facebook. Lui qui proposait aux développeurs d'applications mobiles d'intégrer à leurs productions ses outils automatisés promettait alors que les interfaces de programmation dédiées à cet usage resteraient accessibles.
Il semblerait qu'il en aille finalement autrement, comme en témoigne un courrier adressé aux développeurs enregistrés chez Face.com, reproduit par The Next Web : « Nous sommes très excités à l'idée d'aller travailler avec nos amis de Facebook. Une partie de la procédure suppose que nous fermions les autres produits et services que nous n'allons plus prendre en charge, ce qui inclut les interfaces de programmation Face.com dédiées aux développeurs ».
L'annonce s'accompagne de la fermeture, sans préavis, de l'application Klik, éditée par Face.com à destination des terminaux iOS. La société indique que les utilisateurs ont jusqu'au 20 juillet pour récupérer leurs contenus, qui ne seront pas transférés à Facebook.
La fermeture de ces API, lesquelles comptaient plus de 40 000 développeurs enregistrés en mars dernier, contraste brutalement avec les propos tenus par Gil Hirsch, CEO de Face.com, lors de l'annonce de l'acquisition du service par Facebook. « Aujourd'hui, de nombreux développeurs utilisent la technologie de Face.com pour animer diverses applications et construire des produits fantastiques. Nous vous aimons, les gars, et le plan est de continuer à soutenir notre communauté de développeurs », promettait alors ce dernier.
Sur le Web, plusieurs développeurs ayant entrepris d'élaborer des applications reposant sur les interfaces de Face.com déplorent cette décision. D'autres projets ouverts tels que le Free Face Recognition Software soutenu par Lambda Labs, reposant comme sur Face.com sur les librairies OpenCV (Open Source Computer Vision) pourraient toutefois à terme constituer une alternative.