Accusé d'avoir monté « un stratagème de plusieurs milliards de dollars pour arnaquer Facebook », le new-yorkais Paul Ceglia a été arrêté par la police fédérale, ont annoncé vendredi les autorités américaines. L'affaire remonte à juin 2010, quand cet ancien collaborateur de Mark Zuckerberg a porté plainte contre Facebook, réclamant 50% du capital du réseau social.
À l'origine, Paul Ceglia explique qu'il a signé un contrat avec le fondateur de Facebook en avril 2003, un an avant le lancement du réseau. En clair, Mark Zuckerberg devait développer le site de Ceglia, StreetFax, et se faire rémunérer 1 000 dollars. Par ailleurs, l'étudiant de Harvard devait lui céder 50% des parts de son projet, qui s'appelait alors The Page Book. Pour appuyer ses propos, le new-yorkais a fait valoir des copies du contrat. Mais la justice a remis en cause leur authenticité.
Car en août 2011, Facebook a rendu public sa version du document, selon lequel Paul Ceglia n'a aucunement le droit de prétendre à des parts dans le capital du réseau social. Argument en faveur de Mark Zuckerberg : le contrat présenté à la justice est authentique, alors que celui de Paul Ceglia est une copie. Selon les autorités américaines, le plaignant aurait par ailleurs détruit les preuves qui auraient pu contredire sa thèse.
Alors que Facebook avait demandé le classement sans suite en mars dernier, ce nouveau rebondissement est sur le point de mettre un terme définitif aux espoir de « Paul 50% Ceglia » d'amasser un pactole de plusieurs milliards de dollars - la capitalisation boursière du réseau social est de 67 milliards de dollars.