La célèbre marque de jouets de construction a annoncé, cette semaine, la suspension de ses campagnes publicitaires payantes sur les différents réseaux sociaux, Facebook en tête, au moins pour le mois de juillet.
On ne compte plus les marques influentes qui ont décidé de boycotter Facebook et les autres grandes plateformes numériques. Mercredi, après Adidas, Coca-Cola, Unilever, Starbucks, Ford, Puma, Verizon, Levi's ou Ben & Jerry's, ce fut au tour de LEGO d'annoncer la suspension de ses annonces payantes sur les médias sociaux. Et ce pour une période minimale de 30 jours.
LEGO veut "un monde numérique plus fiable pour les générations futures"
Jugée trop laxiste, la politique de modération des contenus haineux et racistes de Facebook (et d'autres) est venue alimenter le mouvement Stop hate for profit, lancé il y a plusieurs jours dans un contexte du mouvement initial Black Lives Matter, dans le but de faire suspendre les investissements publicitaires des grandes marques de ce monde.
LEGO, dont on n'a plus à mesurer la symbolique, a décidé de s'inscrire dans ce mouvement, en raison notamment de son impact sur la jeunesse. "Nous nous engageons à avoir un impact positif sur les enfants et le monde dont ils vont hériter. Cela comprend la contribution à un environnement positif et inclusif exempt de discours de haine, de discrimination et de désinformation", a déclaré le groupe danois dans un communiqué de presse.
L'entreprise, qui estime qu'"une action urgente est nécessaire", va profiter de ce mois de carence publicitaire pour réexaminer les normes qu'elle applique "à la publicité et à l'engagement sur les plateformes de médias sociaux." The Lego Group investira davantage sur d'autres canaux, et s'engage à collaborer avec ses partenaires pour "créer un monde numérique plus fiable pour la génération actuelle et les générations futures."
Zuckerberg fait le dos rond
"Je suppose que tous ces annonceurs seront de retour sur la plateforme assez tôt." S'il a dans un premier temps botté en touche, évoquant une baisse dérisoire des revenus publicitaires de ses réseaux sociaux et un retour prochain des annonceurs, Mark Zuckerberg a bien conscience que le mouvement suivi par les marques, qui lui rapportent des dizaines de millions de dollars chaque année, n'est pas sans incidence.
Le patron de Facebook devrait ainsi rencontrer les organisateurs du boycott dans le courant de la semaine prochaine.
Source : LEGO