« Notre objectif a toujours été de trouver des moyens d'engager efficacement votre point de vue lorsque nous proposons des changements dans notre politique. Cet engagement nous a motivé, en 2009, à lancer un processus sans précédent concernant les retours des utilisateurs » rappelle le réseau social, dans un billet de blog. En 2009, donc, Facebook lançait un système de vote permettant à sa communauté de se déclarer favorable ou pas à des changements dans ses règlements, en leur permettant également de poster des commentaires.
Mais pour Elliot Shrage, le vice-président de la communication chez Facebook, ce système n'est plus pertinent. « Nous avons constaté que ce mécanisme de vote, caractérisé par un certain nombre de commentaires, a finalement abouti à un système dans lequel la quantité de commentaires prône sur leur qualité » explique-t-il. « Par conséquent, nous proposons de mettre un terme au système de vote en faveur d'une méthode qui entraîne plus de commentaires significatifs et d'engagement. »
Des webcast en remplacement
Facebook insiste néanmoins sur le fait que la plateforme restera à l'écoute de ses utilisateurs... mais différemment. Dans les prochaines semaines, il sera possible d'envoyer des questions liées à la vie privée et aux modifications des documents du site via un formulaire présent sur la page Facebook and Privacy. Avant chaque mise en place de modifications, Erin Egan, la responsable de la protection des données de Facebook, répondra aux questions importantes dans un webcast, en direct sur la plateforme.
La fin d'une mascarade ?
Il y a fort à parier qu'à travers cette annonce, de nombreux utilisateurs de Facebook découvrent seulement l'existence de cette procédure de vote, désormais obsolète. Car si le réseau social a offert plusieurs fois cette possibilité à ses membres, il ne la jamais ouvertement mis en avant : la preuve avec le dernier « suffrage » proposé en juin dernier, qui n'a attiré qu'un peu plus de 342 000 utilisateurs sur plus de 900 millions à l'époque. Les avis des 0,038028% de votants, dont une majorité refusait les changements, Facebook n'en a pas tenu compte : en effet, le réseau social n'avait pas d'obligation de s'y soumettre en-dessous de 30% de participation. D'aucuns diront que le site n'avait alors guère d'intérêt à faire de la publicité pour un vote lié à des modifications controversées : en somme, la disparition du système de vote de Facebook ne changera pas grand-chose à l'adoption jusque-là automatique des modifications.