Parce que certaines conversations devraient ne jamais pouvoir être archivées, les adolescents américains se sont pris d'affection pour SnapChat, une application mobile qui présente l'intérêt d'émettre des messages à durée de vie limitée. Qu'il s'agisse d'images (photo ou vidéo) ou de texte, ceux-ci ne s'affichent en effet que pendant un laps de temps limité sur le terminal du correspondant, avant de disparaître automatiquement. Le succès de cette application a conduit Facebook à développer sa propre alternative à SnapChat, baptisée Poke.
Décliné sous forme d'application iOS, Poke permet donc d'envoyer des messages éphémères à ses correspondants. Contrairement au chat Facebook traditionnel, le réseau promet donc ici que les conversations réalisées par l'intermédiaire de cette nouvelle application ne seront pas archivées. En pratique, le correspondant reçoit une alerte à chaque nouveau message, et déclenche quand il le souhaite la lecture, pour laquelle un laps de temps (une, deux, trois ou dix secondes) a été déterminé par l'expéditeur.
Poke, comme SnapChat, offre donc la promesse théorique d'une conversation confidentielle puisqu'aucune trace des échanges n'est censée subsister. En pratique, rien n'empêche le destinataire de vos messages d'effectuer une capture d'écran pendant la lecture d'un contenu, mais ces deux applications savent toutefois vous avertir si un enregistrement de ce type est réalisé, ce qui selon les éditeurs concernés doit avoir un effet dissuasif. Le Web regorge toutefois de sites qui témoignent, photos de jeunes filles nues à l'appui, de l'échec de cette stratégie... ainsi que des libertés que prennent les adolescents quand on leur promet qu'aucune trace de leurs messages ne subsistera...
D'après la rumeur, Mark Zuckerberg aurait directement contribué au code de l'application Poke, bouclée en une douzaine de jours. Il se murmure également que Facebook aurait essayé de mettre la main sur SnapChat avant de développer cette alternative.