« Nous n'avons pas de mécanisme pour éradiquer ce problème » a avoué Simon Milner, directeur de la politique de Facebook pour la Grande-Bretagne et l'Irlande. Sur ces territoires, 34% des enfants de 9 à 12 ans possèderaient un compte sur la plateforme, qui n'autorise pourtant les inscriptions qu'à partir de 13 ans en théorie.
Au cours de la conférence lors de laquelle il est intervenu, à Oxford, en début de semaine, Simon Milner a admis qu'il n'y a « presque rien à faire » pour limiter le phénomène. « Facebook a une règle qui stipule que les utilisateurs doivent avoir plus de 13 ans. C'est la même chose sur YouTube, mais peu de gens le savent. Nous ne faisons pas cela parce que nous estimons que Facebook est dangereux, mais en raison d'une loi américaine concernant la vie privée des enfants en ligne. Nous appliquons donc une règle globale. »
Milner déplore que de nombreux pré-adolescents mentent sur leur âge durant le processus d'inscription sur Facebook, parfois avec l'aide de leurs parents. « Dans ce contexte, il est difficile de savoir ce qu'il faut faire. Vous ne pouvez pas demander à tout le monde de prouver son âge... c'est du domaine de la vie privée » ajoute-t-il.
Le responsable du réseau social explique néanmoins ne pas « condamner » la démarche des parents qui autorisent leurs enfants à s'inscrire sur Facebook, même s'il ajoute que « ce n'est pas toléré non plus » : en d'autres termes, un jeune de moins de 13 ans verra son compte fermé s'il est repéré ou dénoncé. Mais si le réseau social effectue une surveillance et un suivi importants sur sa plateforme, notamment pour y enrayer le harcèlement et le contenu offensant, c'est avant tout aux utilisateurs d'être responsables.