Facebook a annoncé qu'il apportait des modifications dans sa politique de confidentialité pour gagner en clarté. Cette décision ne provient pas vraiment de sa propre initiative, mais découle en réalité des conséquences de l'action de groupe intentée à son encontre dans le cadre de l'affaire des « sponsored stories ». Cet outil lancé par le réseau social pour présenter sous forme publicitaire les actions de ses membres (un « j'aime » sur un produit, la géolocalisation dans une enseigne, etc).
En plus d'avoir dû s'acquitter de 20 millions de dollars pour dédommager les plaignants, Facebook a en effet été sommé de modifier sa documentation pour donner une information de meilleure qualité au milliard de membres inscrits sur son service. Il a donc fini par s'exécuter.
La firme de Mark Zuckerberg promet la refonte à venir de deux documents: la politique d'utilisation des données et la déclaration des droits et responsabilités. Et de garantir par ailleurs leur mise à jour régulière.
Concrètement, Facebook indique qu'il va clarifier le fait que ses membres partagent des informations avec Facebook quand ils communiquent avec le réseau, lorsqu'ils lui envoient un courrier électronique notamment. Les documents préciseront également la collecte de certaines données propres à l'utilisateur, comme son adresse IP ou encore le numéro de téléphone mobile lorsque celui-ci est mentionné. De même que le fonctionnement des publicités personnalisées sera étayé.
« Cette mise à jour fournit, entre autres, une version révisée des explications de la manière dont votre nom, votre photo de profil et votre contenu peuvent être utilisés en relation avec les publicités et le contenu commercial », ajoute Facebook.
Parmi les modifications apportées, figurent notamment :
Exploitation commerciale des données :
Exploitation des données par Facebook :
Sites web et applications tierces
Exploitation commerciale des données :
- Facebook mentionnera explicitement que l'utilisateur permet à une société ou n'importe quelle entité de payer Facebook pour afficher son nom et/ou sa photo de profil avec son contenu ou ses informations, sans aucune compensation financière pour lui. C'est exactement la mention qui avait suscité la polémique Instagram en décembre dernier.
- Il explique vouloir insister sur l'utilisation des informations qu'il reçoit afin d'afficher des publicités.
- Facebook entend par ailleurs développer l'explication des contrôles dont l'utilisateur dispose sur les publicités et va expliquer que les annonceurs peuvent également contacter les utilisateurs sur Facebook en utilisant les informations dont ils disposent déjà sur lui.
- Le réseau social explique également transmettre ces données à ses annonceurs uniquement après avoir supprimé toutes les informations permettant d'identifier l'utilisateur ou après les avoir fusionnées avec d'autres données afin que ce dernier ne puisse plus être identifié.
Exploitation des données par Facebook :
- Facebook souligne le fait qu'en utilisant ses services, les utilisateurs lui accordent la permission d'utiliser les informations qu'il reçoit pour gérer son réseau social.
- Il compte en ce sens ajouter un exemple pour mettre l'accent sur le fait qu'il peut partager des informations avec des prestataires de services lorsqu'ils l'aide à fournir des services.
- Le réseau social va expliquer à nouveau que les informations publiques sont accessibles par n'importe qui, connecté ou non à Facebook.
- Point sensible, il reviendra davantage sur l'utilisation des photos de profil pour suggérer des identifications des utilisateurs dans les photos. Facebook a fait savoir sur ce point que cette fonctionnalité permettait avant tout à l'utilisateur de mieux contrôler sa présence sur le site en étant mis au courant lorsqu'une photo de lui apparaît sur le réseau social.
Sites web et applications tierces
- Sur ce point, Facebook indique vouloir clarifier que les applications sont autorisées à posséder les informations lorsque le membre a donné son autorisation. Ce droit prend fin au moment où il leur demande directement de supprimer ces informations.
- Et de rappeler la possibilité de contacter directement et à tout moment une application pour lui demander de supprimer les données partagées avec elle.