« Couvrez ce sein que je ne saurais voir » : mercredi, la publication de la photo d'une mammographie, geste médical pratiqué notamment pour détecter un éventuel cancer du sein, a entraîné la fermeture de la page Facebook du quotidien La Voix du Nord. Le journal s'était servi du cliché pour illustrer l'annonce d'un chat sur son site avec la gynécologue Katty Ardaens.
« Les algorithmes de Facebook ont détecté une aréole mammaire sur cette publication. Donc c'est le blâme pendant 24 h, sans appel pour l'instant puisqu'il est à peu près aussi simple de joindre Facebook France que le souverain pontife » déclarait mercredi le quotidien sur son site Web, pour avertir les quelque 163 000 personnes suivant l'actualité du journal sur le réseau social.
La rédaction du journal s'est amusée de la situation en postant des photos décalées sur Twitter, et a finalement réussi à entrer en contact avec Facebook, qui a remis la page en ligne quelques heures plus tard.
#facebook a bloqué notre page pour une photo de mammographie. Du coup on va poster a l'ancienne. Ici la #Une. pic.twitter.com/QrEpd0vJpU
— La Voix du Nord web (@lavoixdunord) 27 Novembre 2013
Contactée par nos soins, la branche française du réseau social n'a pas pu nous préciser si la suppression de la photo et la fermeture de la page avaient découlé d'une modération automatique, à l'aide d'un algorithme, ou d'une modération manuelle. Cependant, Facebook renvoie à la page dédiée aux « Standards de la communauté », et explique que peu importe la démarche de modération, La Voix du Nord a enfreint les règles en publiant cette photo.
Ce n'est pas la première fois que Facebook agit de cette manière concernant des clichés du même type : plus tôt dans l'année, la plateforme a notamment supprimé des photos de femmes en train d'allaiter. Si le réseau social s'est excusé, il a néanmoins mis en ligne un avertissement concernant ce type de clichés pour expliquer pourquoi ils peuvent être supprimés dans certains cas.
Une anecdote qui se termine donc bien pour La Voix du Nord, et qui permet de rappeler que des équipes veillent sur le contenu de Facebook, contrôlé selon un standard mondial qui peut parfois apparaître comme étonnant selon le pays dans lequel il est appliqué.