« Main basse sur la vie privée ». L'organisme de protection des consommateurs attaque devant le tribunal de grande instance de Paris pas moins de 3 sociétés éditrices de réseaux sociaux. Facebook, Twitter et Google (pour Google +) sont dans le collimateur de l'UFC-Que Choisir pour manquement à la loi Informatique et libertés, ainsi qu'au code de la Consommation.
Dans une note, l'organisme précise qu'il n'est pas question pour lui : « de stigmatiser la collecte stricto sensu de données par les entreprises : elles peuvent avoir une utilité (comparateurs, mémorisation d'une commande...). Non, la véritable question a trait à l'information des intéressés sur la collecte, la finalité de cette utilisation et les moyens de la contrôler ».
L'UFC demande donc à ce que ces réseaux sociaux améliorent « l'information sur l'emploi par tous de nos données et les moyens d'en garder le contrôle ». Son objectif est donc d'obliger ces sociétés à rendre leurs conditions d'utilisation plus claires, lisibles et compréhensibles pour les internautes. Elle regrette par exemple que celles-ci soient « toujours aussi inaccessibles, illisibles, remplies de liens hypertextes, entre 40 et 100 liens hypertextes, renvoyant parfois à des pages en langue anglaise.»
Certains services, comme Facebook, ont déjà tenté de simplifier leur approche via une page dédiée à leur politique de gestions des informations. Toutefois, pour l'association de défense des consommateurs, ce type d'initiative n'est pas suffisant. Elle demande par exemple à ce que les réseaux sociaux détaillent clairement leur stratégie en matière de ciblage publicitaire.