Facebook se la joue Shazam : aux Etats-Unis, les applications mobiles du réseau social sont capables d'identifier ce que visionne ou écoute l'utilisateur, pour lui permettre de partager ces informations sur la plateforme. Une extension des actions prédéfinies qui a poussé les mobinautes à s'interroger sur ce que Facebook a à gagner avec une telle fonctionnalité : plus de ciblage, certes, mais est-ce tout ? Et si la plateforme se servait du microphone pour espionner les internautes ?
Gregg Stefancik, le responsable de la sécurité de l'infrastructure chez Facebook, vient de répondre à ce qu'il qualifie de « mythes » autour de cette nouvelle fonction. Il explique à CNET que le réseau social ne cherche absolument pas à espionner les utilisateurs : « Cette fonction doit être activée, elle n'est pas utilisée sans le consentement du mobinaute. Le microphone ne se met pas en marche tout seul, il demande la permission pour le faire. Comme il n'est pas toujours à l'écoute, il est très limité dans ce qu'il enregistre ».
Lorsqu'elle est activée, la fonction d'écoute réalise une empreinte audio de ce qui est capté, et la compare avec la base de données de Facebook. « Si une association est effectuée, elle est envoyée à l'utilisateur qui a la possibilité de la partager. L'utilisateur a un contrôle complet, et l'empreinte audio est immédiatement utilisée. Le fichier audio ne quitte jamais le téléphone » ajoute Gregg Stefancik, qui va dans le sens de ce que Facebook avait précédemment annoncé : rien n'est stocké.
« Je ne voudrais pas avoir ça dans ma poche si ça enregistrait tout ce qui se passe autour de moi » conclut le représentant de Facebook. On s'en doute bien, mais après toutes les révélations en lien avec PRISM et la NSA, il n'est pas étonnant que les internautes s'interrogent sur l'arrivée de telles fonctionnalités au sein d'applications très utilisées.
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