Dans sa plainte (.pdf), l'EPIC demande à l'autorité américaine de sanctionner Facebook car elle considère que cette étude n'était pas couverte par les conditions d'utilisation de la plateforme.
Pour rappel, les critiques sont apparues suite à la publication d'une étude portant sur les réactions des utilisateurs du réseau social. Le document publié dans le journal de l'Académie des Sciences américaine aborde ainsi les travaux des ingénieurs de Facebook sur la manipulation des flux d'informations de pas moins de 690 000 utilisateurs.
L'idée centrale de l'étude était de savoir si un internaute peut être plus enclin à publier des contenus joyeux si on lui montre d'autres contenus gais. A l'inverse, s'il est face à des images tristes, il pourrait être amené à moins commenter certaines publications ou exprimer des sentiments négatifs. Pour tenter de répondre à ces questions, les équipes de Facebook ont modifié l'algorithme de la plateforme.
Des attaques face à une ligne de défense pour l'instant mince
En Europe, plusieurs autorités se sont déjà saisies de la question. En Grande-Bretagne, l'organisme chargé de la protection des informations personnelles a lancé une enquête pour tenter de faire la lumière sur ces méthodes. En France, la Cnil a expliqué qu'elle était actuellement en train d'analyser la situation afin de savoir si des utilisateurs du territoire peuvent être concernés.
De son côté, Facebook a tenté de répondre à la critique voilà plusieurs jours. Sheryl Sandberg, directrice exécutive du réseau social, s'est simplement contentée d'expliquer que le fait de mener des recherches était inhérent à toute société. Elle a toutefois admis que Facebook avait fait des « erreurs de communication ».
Une ligne de défense pour l'instant bien maigre. La société devra sans doute adopter un discours différent si les enquêtes en cours se poursuivent à son encontre.