Facebook touche désormais la moitié de la population mondiale connectée à Internet. En juin, le réseau social a fait état d'une nouvelle hausse du nombre de ses utilisateurs actifs mensuels : il approche la barre des 1,5 milliard, en hausse de 13 % sur un an. Environ 1 milliard de membres fréquentent la plateforme chaque jour, 1,3 milliard s'y connectent depuis un mobile au moins une fois par mois, et 655 millions chaque jour.
L'audience de Facebook est toujours plus colossale alors que dans le même temps, celle de Twitter fait du surplace. En un an, elle a stagné à un peu plus de 300 millions d'utilisateurs actifs, résultat de son manque d'ouverture auprès du grand public. Il était question, l'an dernier, que le réseau de microblogging devienne plus accessible en rompant notamment avec ses codes (#, @, FF, CC...). Mais rien en ce sens n'a été fait.
Plus qu'un réseau social, Facebook est devenu une énorme régie publicitaire qui soutient 76 % de son chiffre d'affaires. Si certains annonceurs ont pu se plaindre d'une baisse de la visibilité de leurs campagnes - suite à une modification de la composition du fil d'actualité - Facebook ne les a pas fait fuir. Il est même parvenu à augmenter ses recettes au-delà du niveau anticipé par les analystes (+39 %), à 4,04 milliards de dollars.
Si cela fait sa fortune, Facebook est - comme Google - devenu malgré tout trop dépendant de la publicité - Crédit : Facebook.
Le paquet sur la R&D
Pour autant, Facebook n'a pas engrangé autant de bénéfices que par le passé, préférant, comme c'est le cas depuis l'automne 2014, allouer une part plus grande de ses revenus à la recherche et développement. De 17 % du chiffre d'affaires en juin 2014, celle-ci avait été portée à 29 %. Un niveau resté inchangé depuis. Lors d'un entretien avec les analystes, Sheryl Sandberg, directrice générale déléguée, a rappelé que cette envolée des dépenses avait été décidée pour « la croissance dont nous avons besoin aujourd'hui et pour l'avenir ».« Nous pensons que l'entreprise a beaucoup d'opportunités, donc nous voulons la voir investir assez massivement dans ces investissements », a-t-elle ajouté. Cette stratégie d'investissement repose au moins sur trois piliers : capitaliser sur le mobile (72 % des revenus pub) et la vidéo, attirer plus de marketeurs vers ses solutions et rendre les publicités plus pertinentes. Parallèlement, Facebook investit d'autres terrains tels que la relation client dans le e-commerce avec Messenger ou la réalité virtuelle avec le casque Oculus Rift.
La dernière arme dégainée par Facebook, Instant Articles, pourrait elle aussi soutenir ses revenus futurs. Encore limitée à quelques titres de presse, la solution propose de diffuser des contenus directement au sein du réseau social. L'intérêt pour Facebook ? Si le média partenaire utilise sa régie publicitaire pour monétiser ses articles, alors le réseau social prélève une commission de 30 % - comme Apple avec les développeurs.
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