Au terme de l'année 2015, les dépenses publicitaires sur les réseaux sociaux dépasseront la barre des 25 milliards de dollars, prédit la société eMarketer. C'est 40 % de plus qu'en 2014, soit un rythme de croissance nettement supérieur au reste du marché. C'est également 1,5 milliard de plus qu'imaginé par le spécialiste du marketing six mois auparavant. Et à qui revient cette manne ? À presque 65 % à Facebook, et 8 % à Twitter.
Le réseau social aux 1,5 milliard de membres recensés cet été captera 16,3 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, contre 11,5 milliards l'an passé. Une croissance qui est loin d'être finie, dit eMarketer, qui table sur 21,4 milliards de dépenses en 2016 et quasi 27 milliards l'année suivante. À des années lumières de Twitter.
En 2015, le réseau de microblogging et sa communauté stagnante de 300 millions d'utilisateurs captait un peu plus de 2 milliards de dollars d'investissements publicitaires, contre 1,3 milliard en 2014. Dans deux ans, en 2017, les revenus publicitaires de Twitter doubleront d'après eMarketer, frôlant la barre des 4 milliards.
Un membre américain « pèse » 49 dollars
Le calcul intéressant à réaliser, ce que n'a pas manqué de faire le cabinet, est de mesurer la valeur générée par chaque membre. On se rend ainsi compte qu'un utilisateur américain de Facebook pèse près de 49 dollars. En 2016, cette valeur devrait s'envoler à 61 dollars puis 73 dollars. À ce stade, la valeur unitaire d'un membre de Facebook aura doublé comparé à 2014. Hors des États-Unis, les valeurs sont bien plus basses.Le revenu publicitaire par membre est de 7,7 dollars en 2015, et il devrait à peine dépasser les 10 dollars en 2017. Les États-Unis (et le Canada) ne concentrent que 213 millions de membres actifs par mois, contre 311 millions en Europe, 496 millions en Asie et 471 millions dans le reste du monde. Pour rappel, sur 4 milliards de recettes au deuxième trimestre, la moitié vient de l'Amérique du Nord, dont les trois quart sur mobile.
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