Les applications mobiles de Facebook sont parmi les plus téléchargées, mais elles n'ont jamais été réputées pour leurs qualités pour autant, au contraire. Depuis quelques semaines, elles font même l'objet d'un exode massif.
En cause, leur consommation excessive de ressources et donc de batterie. Partant d'une tribune du célèbre site internet américain AndroidCentral, des consommateurs du monde entier ont étudié l'influence de l'application Facebook sur une grande variété de téléphones. Il en ressort que l'application est constamment active en arrière-plan.
On ne sait pas (encore) ce qu'elle fait, si elle vous traque ou s'il s'agit d'un défaut de conception, comme Facebook l'a déjà justifié par le passé. Mais on sait qu'elle réduit significativement les performances des téléphones Android et qu'elle réduit leur autonomie de plus ou moins 15 %, ainsi que celle des iPhone, dans les mêmes proportions.
Le site internet mobile, digne remplaçant d'une application trop gourmande
Certains de ces internautes ont en parallèle redécouvert les qualités de l'application Web de Facebook, c'est-à-dire de la version mobile du site internet. Elle n'a presque rien à envier à l'application Android ou iPhone. En accédant à Facebook depuis un navigateur, on accède effectivement aux fonctions essentielles du réseau social, on peut partager des statuts avec des photos (mais pas avec des vidéos), tout en s'épargnant la lecture automatique des vidéos. Sur Android, Chrome assure la prise en charge des notifications, sur iPhone on peut contourner le problème en réactivant par exemple les notifications par email.Il n'en fallait pas plus pour déclencher une vague de désinstallations. D'autant qu'on peut facilement remplacer l'application par une icône menant au site mobile. Sur Chrome pour Android, il suffit d'ouvrir le menu puis de taper sur "Ajouter à l'écran d'accueil", sur Safari pour iOS, il faut ouvrir le menu de partage puis taper sur "Sur l'écran d'accueil".
Contacté par The Guardian, Facebook indique qu'il étudie la question et renouvelle la promesse d'améliorer la situation. Promesse qu'il avait déjà formulée il y a six mois, mais sans la tenir, lorsqu'il avait invoqué un bug après qu'on a découvert qu'il détournait le fonctionnement en arrière-plan des applications iOS.
Qui aurait cru que l'application d'un réseau social pouvait revêtir un tel enjeu environnemental ?
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