Ces derniers, violents, pornographiques ou spams, se comptent par centaines de millions.
La transparence comme vertu
Fragilisés par le scandale des fake news, et plus récemment par l'affaire Cambridge Analytica qui révélait comment certaines applications captent indûment d'énormes volumes de données, Facebook mène une lutte sans merci pour garder le contrôle de son réseau. La compagnie entend le faire savoir dans des réunions publiques dans le monde entier. L'étape française avait lieu mardi 15 mai à Paris.A cette occasion, Monika Bickert, la directrice de la politique de contenus de Facebook, a présenté le bilan de la modération des contenus. Et pour la première fois, Facebook a livré les chiffres des contenus supprimés pour non respect de ce que le réseau social appelle les Standards de la Communauté. De janvier à mars, Facebook a supprimé 1,9 million de contenus de propagande terroriste(+73 % par rapport au T4 2017, hausse liée à une meilleure détection), 2,5 millions de contenus violents ou haineux, 21 millions de contenus comprenant de la nudité adulte ou de la pornographie, et 837 millions de spams.
583 millions de faux comptes détruits en 3 mois
Facebook met en avant sa propre efficacité à détecter ces contenus inappropriés : pratiquement 100 % des spams ont été retirés avant qu'un usager ne les repère. Le taux atteint encore 96 % pour les contenus à caractère sexuel, et 86 % pour ceux à caractère violent ou haineux. On mesure là l'efficacité de l'intelligence artificielle, même si Facebook ne l'estime pas encore assez efficace à déterminer un contexte : l'usager appelle-t-il à la haine, ou décrit-il une situation à des fins de sensibilisation ? La perception des nuances est particulièrement problématique, reconnaît Facebook, dans les langues les moins répandues.Facebook est par ailleurs en guerre contre les faux comptes, principal vecteur des spams. Au premier trimestre, le réseau en a désactivé environ 583 millions, la plupart quelques minutes après leur inscription. Sans compter les millions de tentatives quotidiennes de création de faux comptes. Facebook estime que 3 à 4 % des comptes actifs sur le site au cours de la période étaient des faux. La lutte est difficile, car Facebook est confronté à des adversaires sophistiqués, qui changent continuellement de tactiques pour contourner les contrôles.
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