Mise à jour du 07/06 :
L'information a maintenant été confirmée par le réseau social lui-même : Facebook a bien donné des accès aux données des utilisateurs à plus de 60 constructeurs de smartphones dans le monde. Parmi celles-ci, on retrouve notamment Huawei ou Lenovo,qui ont accepté de signer un accord pour avoir l'accès à ces données. Facebook promet de rompre ledit accord avec Huawei dans la semaine. Si ces entreprises chinoises attirent tous les regards, c'est parce que les services américains les soupçonnent d'espionner pour le compte de la Chine, qui le dément formellement.
L'information a maintenant été confirmée par le réseau social lui-même : Facebook a bien donné des accès aux données des utilisateurs à plus de 60 constructeurs de smartphones dans le monde. Parmi celles-ci, on retrouve notamment Huawei ou Lenovo,qui ont accepté de signer un accord pour avoir l'accès à ces données. Facebook promet de rompre ledit accord avec Huawei dans la semaine. Si ces entreprises chinoises attirent tous les regards, c'est parce que les services américains les soupçonnent d'espionner pour le compte de la Chine, qui le dément formellement.
Alors que Mark Zuckerberg vient de comparaitre devant les tribunaux européens suite à l'affaire Cambridge Analytica, il pourrait à nouveau se retrouver dans le viseur de la justice.
Le New York Times vient en effet de révéler que Facebook aurait passé des accords avec les plus gros constructeurs de smartphones - dont Apple, Samsung et BlackBerry - afin de leur donner un accès aux données des utilisateurs du réseau, mais aussi celles de leurs amis. Tout ceci à l'encontre d'un décret mis en place en 2011 par la Federal Trade Commission.
Le NY Times a réalisé un simple test afin de mesurer la portée de la « fuite ». Les transferts de données d'un smartphone BlackBerry de 2013 utilisant un compte Facebook avec environ 550 amis ont été décortiqués. À travers une application nommée « The Hub », le smartphone aura acquis les informations d'identification de pas moins de 295 000 utilisateurs du réseau social. BlackBerry s'est empressé de communiquer sur ces transferts en affirmant que les smartphone BlackBerry récents sous Android n'utilisent plus les mêmes méthodes de traitement des données.
Une nécessité selon Facebook
Bien entendu, les représentants de Facebook auront réagi promptement aux affirmations du New York Times, arguant que cet accord de partage avec les constructeurs était nécessaire afin de maintenir la qualité de l'expérience sociale.Selon Ime Archibong, représentant de la marque, les accords conclus avec les constructeurs étaient nécessaires à une époque où les magasins d'applications n'étaient pas encore développés. Le problème, c'est que les utilisateurs n'étaient pas prévenus et ne pouvaient donc pas donner leur consentement face à de telles méthodes.
Facebook affirme cependant que les accords passés obligeaient les constructeurs à ne pas divulguer ou partager les données récoltées. Toujours d'après Facebook, aucune fuite de donnée n'a été à déplorer durant toutes ces années. Le réseau social a aussi commencé à mettre fin à ses accords depuis le mois d'avril 2018.
Quoi qu'il en soit, c'est le genre de nouvelle qui risque encore de faire du mal à la réputation déjà bien érodée du géant américain. Ainsi, le réseau a commencé à sortir du top 3 des sites les plus consultés aux USA.
Est-ce le début d'une longue descente aux enfers pour Facebook ? Seul l'avenir le dira.
Source : The New York Times, Facebook Newsroom.