Une récente étude confirme une nouvelle fois la perte de vitesse de Facebook. Le réseau social, cible de nombreuses polémiques depuis l'élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, voit une large part de ses utilisateurs américains lui tourner le dos.
Une étude de l'institut de recherche Pew confirme aujourd'hui une tendance récente : Facebook ne fait plus rêver. 42% des Américains ont pris de la distance vis-à-vis du réseau social au cours de l'année passée.
Une prise de conscience sur la protection des données
L'étude de Pew Research montre que 54% des Américains inscrits sur Facebook ont effectué des ajustements de confidentialité sur leur compte. Une manoeuvre qui vise à rendre leurs comptes moins accessibles, et donc à protéger leurs données dans une moindre mesure.42% des sondés ont également répondu avoir fait une pause de Facebook au cours de l'année.
Enfin, ce sont pas moins de 26% des utilisateurs qui ont tout simplement supprimé l'application de leur smartphone.
Au total, c'est donc 74% des Américains qui ont effectué une action visant à réduire leur utilisation de Facebook au cours des 12 derniers mois.
Un déficit d'image pénalisant
Outre les accusations d'ingérence ayant donné un sacré coup de pouce à l'élection du tristement célèbre 45e Président des États-Unis, Facebook s'est illustré ces derniers mois par des bévues impardonnables pour ses utilisateurs.Tout le monde a encore en tête le scandale Cambridge Analytica, qui aura au moins eu le mérite d'administrer une piqûre de rappel à l'ensemble des internautes concernant la fragilité de leur vie privée sur le Web.
Plus récemment encore, Facebook se retrouve en fâcheuse posture vis-à-vis du génocide des Rohyngia, en Birmanie. Selon des investigateurs missionnés par les Nations Unies, Facebook aurait servi de vecteur principal à la propagation du discours de haine à l'encontre de la communauté musulmane.
Un laisser-aller en matière de modération duquel Facebook s'est excusé tardivement. Cela ne fait d'ailleurs que quelques jours que les utilisateurs ouvertement affiliés au mouvement bouddhiste ultranationaliste Ma Ba Tha sont bannis du réseau social. « Nous pouvons faire plus, et nous avons été trop lents à agir », lâche Simon Milner, vice-président de la politique publique en Asie de Facebook, en guise de mea culpa.
Sale temps pour les réseaux sociaux
Nous vous en parlions il y a quelques jours : le quotidien britannique The Guardian a publié une série de portraits de jeunes adolescents qui ont fait le choix de se désinscrire complètement des réseaux sociaux.Parmi les raisons invoquées, certains d'entre eux citaient l'aspect malsain que prenaient les relations avec leurs camarades. Au point que le nombre de followers sur Instagram devienne un critère d'acceptation sur les bancs de l'école.
Malgré ses 2,2 milliards d'utilisateurs actifs mensuels, la météo s'assombrit pour Facebook.
Et vous, avez-vous entrepris, ou comptez-vous entreprendre des actions visant à vous désengager progressivement de Facebook ?