Facebook fait le grand ménage ! Le géant de la Tech a en effet annoncé jeudi avoir supprimé plusieurs centaines de pages et de comptes qui ont enfreint ses règles d'utilisation, notamment en raison de spam à caractère politique.
Accusé de laisser les campagnes de fake news inonder son réseau, comme cela a été le cas lors du scandale de la campagne présidentielle qui a vu Donald Trump accéder à la maison blanche, Facebook met les bouchées doubles.
Des pages regroupant plusieurs millions d'abonnés
À deux semaines seulement des élections de mi-mandat aux États-Unis, le chef de la cybersécurité a annoncé avoir procédé à la fermeture de 559 pages et 251 comptes ayant enfreint les règles du réseau. Ils sont accusés pour certains d'être des « usines à publicités » qui font croire qu'ils sont un espace de débats politiques, ainsi que des « comportements inauthentiques coordonnés ». C'est en tout cas ce que l'on peut lire sur un billet de blog publié par Nathaniel Gleicher, chef de la cybersécurité.Certains comptes ainsi purgés jouissaient d'une énorme popularité. Les responsables du réseau social donnent deux exemples de pages supprimées, « Nation in Distress », un compte pro Trump avec plus de 3 millions d'abonnés, ou encore « Reverb Press », une page anti-Trump qui atteignait les 700 000 abonnés. La société a déclaré que ce n'est pas le contenu de ces pages qui a posé problème, mais leur comportement qui consistait à utiliser plusieurs techniques de spam et de rediriger les utilisateurs vers des sites qui servent uniquement à générer des revenus via des publicités.
Facebook se dit « mieux préparé »
Cependant Facebook n'a nommé publiquement que cinq pages sur les centaines qui ont été supprimées. Plusieurs activistes politiques ont vu leur compte fermé, sans comprendre pourquoi. C'est le cas de celui de Chris Metcalf, éditeur du journal « Reasonable People Unite » et de ses deux millions d'abonnés. Ce militant de gauche a déclaré : « Je respecterais volontiers les conditions de Facebook si je comprenais ce qu'elles étaient ». Il ajoute : « Je suis un activiste politique légitime. Je n'ai pas de blog clickbait. Je n'ai pas de site Web de fakes news ».Mark Zuckerberg, le désormais célèbre président de Facebook, a récemment déclaré que Facebook était « mieux préparé » à d'éventuelles tentatives d'ingérences. La société a par ailleurs affirmé consacrer beaucoup de ressources dans cette lutte contre les fakes news et, par conséquent, contre la manipulation des électeurs.